Le feuilleton est interminable et va continuer à se prolonger. Le groupe scolaire des Hauts du moulin, qui portera le nom de Thomas Pesquet – l’astronaute français ayant donné son accord pour cette dénomination – ne rouvrira pas le 4 janvier comme annoncé ces derniers mois. Les élèves devront attendre le 8 février pour les élémentaires et le 1er mars pour les maternelles pour s’installer dans la future école villepreusienne. Un énième retard qui « ne se joue pas à grand-chose », soupire le maire de Villepreux, Jean-Baptiste Hamonic (Modem).

« Les entreprises, tout en travaillant cet été, ont été clairement impactées par le premier confinement et ont eu du mal à redémarrer, explique-t-il. Fin septembre, on a décidé d’avoir une réunion hebdomadaire sur site, ce qui nous a permis de définir un rétroplanning, et chaque semaine, on regardait si on était dans les délais. Ça se passait globalement bien, [mais] il y a toujours eu quelques points d’alerte, notamment sur deux entreprises qu’on a convoquées fin octobre et qui devaient réaliser les finitions […]. On leur a dit qu’il fallait mettre un gros coup de boost et renforcer les effectifs. »

Si une entreprise « s’est extrêmement bien mobilisée », l’autre « connaît des difficultés » liées aux deux confinements, « nous a alertés sur son incapacité à mobiliser des effectifs en plus […], car il y a eu des cas Covid » et a subi « une problématique liée à la réception des matières premières et du matériel », rapporte l’édile. Il fait aussi état de situations où « avec le retard cumulé, des entreprises venaient finaliser leur prestation au moment où les entreprises de finition devaient arriver, et donc ne pouvaient pas réaliser la pose de parquet car il y avait encore du matériel d’une autre entreprise… ».

Conséquence : les travaux ne pourront être réceptionnés que le 18 décembre. Soit le lendemain de la date prévue de passage de la commission de sécurité, qui a donc été reprogrammée au 14 janvier, puisqu’elle « ne peut se tenir que si vous avez réceptionné le mobilier », précise Jean-Baptiste Hamonic. Ensuite, c’est donc le scénario d’une rentrée en deux temps qui a été retenu. « Ça offre une souplesse, […], car recevoir 450-500 élèves d’un coup, dans ces conditions, sans qu’au préalable les enseignants et les différents acteurs aient pu prendre possession des locaux, c’était un peu compliqué, et aussi car les visites programmées n’ont pas pu se faire en raison du contexte sanitaire », justifie le maire, annonçant la diffusion de visites vidéo en janvier.

En attendant, le chantier doit encore être finalisé. « Le R+1 est achevé à 99 %, c’est en bas où on doit être à 80 ou 85 % », fait savoir Jean-Baptiste Hamonic, ajoutant que « tout l’extérieur est achevé, la cour est terminée ». Pour un montant total de 12 millions d’euros et « quelques surcoûts, mais qui seront imputés aux entreprises après », assure l’élu. Surcoûts liés au retard cumulé qui ne date pas de la crise sanitaire et s’explique au départ « par des marchés infructueux […], par des erreurs de géomètres au début, et car il y a eu des choix faits […] de modifier ou rajouter certaines choses qui n’étaient pas au cahier des charges », estime le maire, selon qui l’école, si tout s’était bien passé, aurait dû ouvrir en septembre… 2019.

Autant dire que ce nouveau report est sans doute très mal vécu par les familles, dont les enfants sont répartis sur plusieurs autres écoles de la ville. « Il y a évidemment un peu de frustration », reconnaît le maire, qui ajoute que la municipalité « va offrir 30 minutes gratuites, dans les accueils de loisirs le matin et le soir, ce qui permettra de déposer ses enfants en étant à l’heure. » Autre grand chantier se déroulant en même temps, la cuisine centrale sera livrée début janvier.

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