L’ancien préfet Serge Morvan a plusieurs fois entravé la loi pour sa maîtresse
Préfet des Yvelines entre 2015 et 2018, Serge Morvan doit comparaître le 7 décembre pour une affaire de détournement de fonds publics et de réalisation de faux documents, effectués pendant son mandat.
Il a tout bravé pour sa belle et il risque de tout perdre. L’ancien préfet des Yvelines, entre 2015 et 2018, sera jugé le 7 décembre au palais de justice de Versailles, dans le cadre d’une audience de Comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Une procédure rapide lorsque le présumé coupable a avoué. Serge Morvan est donc soupçonné de détournement de fonds publics et de réalisation de faux documents, commis pendant sa fonction, comme l’ont dévoilé nos confrères du Parisien.
L’affaire a commencé en juillet 2019, lorsque l’ancien préfet des Yvelines a démissionné de sa fonction de directeur de l’Agence nationale de la cohésion du territoire. C’est sa maîtresse de l’époque qui a tout étalé au grand jour, notamment grâce au dépôt de plainte de son avocat. Désormais son ancienne maîtresse, elle l’accuse d’abus de faiblesse et de violence, faux et usage de faux, selon les informations du Parisien.
Cette femme se serait sentie manipulée par Serge Morvan. Il lui aurait fait croire qu’il allait se marier avec elle, alors qu’il vivait encore avec son épouse, raconte le quotidien francilien. L’ancien préfet aurait ainsi créé de faux bans de mariage et aurait même inventé une nomination auprès d’Emmanuel Macron, pour annuler leur faux mariage.
Empêtré dans ses mensonges, il a décidé de justifier cette nomination en créant un faux document, en copiant le Journal officiel, toujours selon Le Parisien. Il aurait également procédé à plusieurs détournements d’argent. Entre 2015 et 2018, Serge Morvan aurait réglé 1 200 euros avec la carte de paiement essence de la préfecture et 2 500 euros pour payer les péages avec la carte professionnelle.
Au total, 10 300 euros ont été détournés pour profiter avec sa maîtresse. Ils déjeunaient à Versailles, séjournaient dans des hôtels en Ille-et-Vilaine, en Corse, dans le Calvados et les Hauts-de-Seine, énumère le quotidien francilien.
Mais après être passé aux aveux, il a expliqué avoir tout remboursé à la préfecture, en payant des dépenses relevant de l’État avec son propre argent. Il a également raconté avoir réalisé ces faux documents pour faire perdurer sa relation avec sa maîtresse.
