« L’antenne de la Sécurité sociale située dans l’immeuble Saint-Quentin 2000, aux Sept Mares, ne rouvrira pas. » C’est en ces mots que le dernier journal municipal a informé les Élancourtois de la fermeture définitive de l’antenne de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), fermeture dont la municipalité « n’avait pas été informée ». Ces locaux vont en effet accueillir à la place des services sociaux du conseil départemental des Yvelines.

Depuis début 2018, la direction du Territoire d’action départementale (TAD) de Saint-Quentin-en-Yvelines, guichet unique du Département, travaille en effet au regroupement de la Protection maternelle et infantile (PMI) de Maurepas et du Secteur d’action sociale (SAS) d’Élancourt au sein d’un même site. « L’objectif principal de ce projet est d’offrir un accès à l’offre de services en matière de santé et d’accompagnement social aux usagers des communes d’Élancourt, Maurepas, La Verrière et Coignières », précise un document du conseil départemental.

Pour ce regroupement, le Département a ciblé l’immeuble Saint-Quentin 2000. Il en a donc fait l’acquisition en début d’année pour un montant de 5,99 millions d’euros TTC. L’antenne de la CPAM devra donc le quitter l’année prochaine. Les locaux seraient quant à eux actuellement en cours de requalification par le conseil départemental, d’après le journal municipal d’Élancourt de novembre.

« Le site est conçu conformément à la charte Yvelines Accueil, avec une borne d’accueil spacieuse et ergonomique pour accueillir dans les meilleures conditions tant pour les usagers que pour les professionnels ; un espace numérique permettant aux usagers d’effectuer leurs démarches administratives ; des salles d’attente plus confortables et accueillantes ; des bureaux d’entretien équipés en matière d’informatique pour faciliter les échanges avec l’usager et traiter sa demande dans les meilleurs délais », détaille le Département des Yvelines.

Alors que les bureaux de l’immeuble Saint-Quentin 2000 sont toujours occupés par des sociétés externes, le Département « procède au fur et à mesure à la dénonciation des baux afin de pouvoir disposer de l’ensemble des plateaux », précise le conseil départemental, qui souhaite que d’autres services l’intègrent entre 2021 et 2024. Pourraient ainsi s’y installer ensuite les pôles Autonomie, Insertion, Assistant maternel et Enfance-jeunesse. « À terme, 141 agents occuperont ce bâtiment », alors que la PMI de Maurepas et le SAS d’Élancourt ont 37 agents concernés par le déménagement.

« Le conseil départemental nous a notifié la résiliation du bail d’Élancourt à effet du 31 mars 2021 afin de regrouper des services sociaux, confirme de son côté la CPAM des Yvelines dans un courriel envoyé à La Gazette, pour expliquer la fermeture de son antenne d’Élancourt. Nous étudions la possibilité d’organiser une permanence sur rendez-vous dans un espace partenarial pour les personnes qui ont besoin d’un accompagnement spécifique de l’Assurance maladie dans les démarches administratives. »

Par ailleurs, la CPAM précise que l’antenne d’Élancourt « n’a pas rouvert depuis le 11 mai dans le cadre du plan de déconfinement progressif », mais que, malgré la crise sanitaire, neuf des 15 accueils yvelinois de l’Assurance maladie sont ouverts, dont ceux de Guyancourt et de Trappes. Les Saint-Quentinois peuvent y être reçus en prenant rendez-vous sur leur compte Ameli ou au 3646. « Une borne extérieure est aussi accessible 24h/24 et 7 j/7 à l’accueil de Guyancourt », ajoute la CPAM, qui favorise de plus en plus la dématérialisation de ses services.

De son côté, le journal municipal d’Élancourt assure, en prévision de la fermeture de l’antenne de la CPAM, que « les personnes qui sont en rupture avec le numérique sont de moins en moins nombreuses, mais ne doivent toutefois pas être oubliées ». Et d’ajouter : « À Élancourt, plusieurs associations partenaires de l’Agora les accompagnent dans cette mission. La municipalité propose aussi deux permanences du Point service aux particuliers, l’une à l’Agora, l’autre au E-Center/Point Cyb, attenant au service jeunesse, dans les locaux de l’hôtel de ville. »