Un itinéraire cyclable à l’intérieur de l’Île de loisirs ? Un projet en ce sens a en tout cas fait l’objet d’une convention lors du conseil communautaire de SQY du 8 octobre. Cet itinéraire permettrait « d’avoir une liaison qui permette de traverser l’Île de loisirs de SQY à vélo, ce qui reste encore problématique aujourd’hui » et de « relier le pôle gare de SQY/Montigny-le-Bretonneux et la zone d’activités de la Clef Saint-Pierre/Pissaloup où nous avons plus de 1 000 emplois avec notamment des grandes entreprises telles qu’Airbus et Thalès », a exposé Jean-Baptiste Hamonic (Modem), vice-président de SQY aux transports et aux mobilités durables et maire de Villepreux.

« C’est une piste au cœur de l’Île de loisirs et une demande ancienne récurrente, a poursuivi l’élu. C’est un sujet qui avait été un petit peu bloqué, et grâce notamment au Département et à l’Agglomération, qui apportent une partie des subventions, la Région a décidé de passer la marche suivante et de mettre un petit coup d’accélérateur sur le projet. C’était aussi une demande qui avait été émise dans les différents plans de déplacements inter-entreprises. Nous allons pouvoir commencer les travaux. L’Île de loisirs s’engage, à son initiative et sous sa responsabilité, à mettre en œuvre le projet de réalisation de cet itinéraire cyclable selon les caractéristiques précisées dans la convention. »

Cette convention doit être signée « avec le Syndicat mixte d’étude, d’aménagement et de gestion de la base de plein air et de loisirs de l’étang de SQY », est conclue « pour une durée de quatre ans maximum » et prend fin « lors de la réception des travaux relatifs au projet de réalisation d’un itinéraire cyclable à l’intérieur de l’Île de loisirs », est-il précisé sur les documents du conseil communautaire.

Quelques interrogations ont néanmoins été émises par certains élus, notamment Guy Malandain (DVG), l’ancien maire de Trappes, toujours conseiller communautaire. Il insiste sur le fait que l’Île de loisirs est « un trésor historique et environnemental » et estime « ennuyeux de voter pour un projet de cette importance à tous niveaux, sans savoir où ça passe ». « Est-ce que ça passe vers la N12, la RD912, est-ce que ça longe l’étang ?, demande l’ex-édile. On ne sait pas, on n’a aucune indication, et je regrette qu’une délibération de cette importance ne soit pas accompagnée d’un plan. […] La priorité, pour le développement de l’Île de loisirs, c’est la piscine et le camping. […] Je ne sais pas comment la Région […] a placé la piste cyclable par rapport au camping et à la piscine. »

Soulignant qu’il n’est « pas contre le projet », Guy Malandain réclame aussi des précisions sur la manière dont le futur réseau cyclable « se raccorde avec le réseau de pistes cyclables de la gare jusqu’à la limite de l’Île de loisirs, sur Montigny ou sur Trappes, on ne sait pas, et […] comment ça se continue dans la zone d’activités de Pissaloup/Clef Saint-Pierre, et comment ça peut s’accrocher avec le pôle d’activités de haute technologie ».

Il exprime également des inquiétudes sur la sécurité : « Si on fait une piste cyclable qui se relie au réseau cyclable de l’agglomération de SQY, c’est ouvert en permanence, affirme-t-il. Il ne faudra pas venir, dans trois ou quatre ans, sauf à prendre des précautions sur la sécurité, se plaindre que l’Île de loisirs est devenue un lieu favorisé de rodéos permanents. »

« Je me tiens à votre disposition pour l’étude de faisabilité qui permet déjà d’avoir des premières idées d’ébauches de plan, lui a répondu Jean-Baptiste Hamonic. L’idée est d’avoir un maillage plus global des 12 communes qui soit à la fois opérant et efficace, et sécurisé et sécurisant pour l’utilisateur. […] La réflexion qu’on ouvre autour du schéma directeur cyclable sera l’occasion de se poser les questions que vous vous posez. »

Le coût total du projet est estimé à 1,389 million d’euros. SQY et le Département y contribueront chacun à hauteur de 220 000 euros, le reste étant financé par la Région. L’aménagement d’une piste cyclable dans ce secteur constitue « un chantier prioritaire », notamment « dans la perspective des épreuves cycles des Jeux olympiques 2024, qui auront lieu sur SQY », peut-on par ailleurs lire sur les documents du conseil.

Près de 2 millions d’euros de déficit cette année pour l’Île de loisirs

Le déficit de l’Île de loisirs de SQY en 2020 « va s’élever à près de 2 millions d’euros ». L’annonce a été faite le 8 octobre lors du dernier conseil communautaire de SQY par Lorrain Merckaert (DVD), 1er vice-président de l’Agglomération. Un très lourd déficit, « en raison du contexte Covid », et qui sera porté « par l’Agglomération et le Département », a ajouté celui qui est également maire de Montigny-le-Bretonneux. Lorrain Merckaert a par ailleurs fait savoir qu’« un courrier a été envoyé à la Région pour leur demander de se montrer solidaires vu les circonstances, pour combler ce déficit ».

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