La 11e circonscription des Yvelines bascule à droite. Ce dimanche 27 septembre, Philippe Benassaya (LR), maire de Bois-d’Arcy et conseiller départemental, a remporté avec 57,63 % des suffrages le deuxième tour de l’élection législative partielle, où il était face à Sandrine Grandgambe (Génération.s), première adjointe de Trappes et conseillère régionale d’opposition. Déjà très élevée au premier tour, l’abstention est une nouvelle fois importante puisqu’elle atteint 84,69 %.

Parmi les sept villes de la circonscription (Élancourt, La Verrière, Trappes, Bois-d’Arcy, Fontenay-le-Fleury, Le Mesnil-Saint-Denis et Saint-Cyr-l’École), le candidat de la droite arrive en tête dans six d’entre elles, avec des scores atteignant jusqu’à 67,74 % dans sa commune de Bois-d’Arcy. La seule ville où Sandrine Grandgambe arrive en tête est Trappes, où elle est élue, avec 64,39 %. Sur l’ensemble de la circonscription, 5 692 électeurs ont déposé un bulletin « Philippe Benassaya », contre 4 184 pour Sandrine Grandgambe, qui n’aura donc pas réussi à refaire son retard du premier tour.

« Il y a trois mois, on ne pensait pas à cette élection législative, les circonstances ont fait que, rappelle Philippe Benassaya, entouré de la droite locale pour l’annonce des résultats, dimanche 27 septembre au soir, dans une salle municipale de Bois-d’Arcy. C’est une grande émotion, une grande fierté pour l’ampleur des résultats. Malgré une faible participation, c’est quand même un résultat unique pour la 11e circonscription avec des scores extrêmement hauts dans plusieurs villes. »

Une élection félicitée par Pierre Bédier (LR), président du conseil départemental et patron de la droite dans les Yvelines. « C’est une victoire pour moi très importante parce qu’elle démontre ce que je ne cesse de dire depuis plusieurs années déjà, qu’il faut, pour répondre aux aspirations de nos concitoyens, des élus qui ont l’expérience du terrain, qui connaissent la réalité des problèmes de nos concitoyens, et qui sont donc les mieux à même d’y apporter des réponses », tranche Pierre Bédier.

Philippe Benassaya met également sa victoire dans cette « campagne express » sur le compte de son expérience d’élu local, mais pas que. « Les électeurs ont voulu retrouver un système classique droite/gauche, un système d’élus ancrés sur le terrain qui représentent des collectivités qui travaillent, […] les élus qui ont fait leur preuves, qui ont obtenu des résultats dans les crises qu’on a connues », estime le nouveau député yvelinois, non sans adresser un tacle aux députés de la majorité présidentielle qu’il juge « un peu hors sol » : « Cette élection envoie un signal très fort au gouvernement parce que la circonscription bascule. »

La République en marche – avant représentée par Nadia Hai, qui a été nommée au gouvernement Castex – perd en effet la 11e circonscription, avec l’élimination de son candidat dès le premier tour. La droite gagne quant à elle un deuxième siège de député dans les Yvelines, alors qu’elle n’en avait remporté qu’un en 2017, contre 11 pour le parti présidentiel.

À l’Assemblée nationale, Philippe Benassaya assure qu’il sera un député qui « fera remonter les bonnes initiatives du terrain, un député présent, qui sillonnera sa circonscription, proche des Français et de leurs attentes, un député qui porte des valeurs : sécurité, environnement, laïcité, innovation et bien d’autres sujets ». En raison du non-cumul des mandats, Philippe Benassaya devra cependant quitter son poste de maire de Bois-d’Arcy. Il a annoncé que Jean-Philippe Luce, son actuel premier adjoint, prendrait sa suite.

La candidate Génération.s, Sandrine Grandgambe a, quant à elle, remercié sur les réseaux sociaux les électeurs qui lui ont fait confiance et se montre « particulièrement fière du résultat à Trappes, où nous sommes en tête dans tous les bureaux de vote, avec plus de 64 % des suffrages » : « C’est une belle reconnaissance du travail accompli par l’équipe municipale depuis trois mois. » La candidate défaite juge que le « défi » est désormais de lutter contre « l’abstention massive » dans les sept villes de la circonscription.

« Il faudra réinterroger notre façon de faire de la politique, nos pratiques et nos discours, pour redonner envie aux Français d’aller voter, écrit Sandrine Grandgambe, se disant toujours « convaincue » que l’avenir sera « écologiste et social ». Il faudra donner de l’espoir plutôt que de jouer sur les peurs. Quitter les postures pour s’adresser à l’intelligence des électeurs. Tenir nos engagements et respecter notre parole. C’est ainsi seulement que nous redonnerons foi en la démocratie et en l’action collective. »