Sept ans après sa création, la salle mère de Vertical‘art, située à Montigny-le-Bretonneux, a fait des petits. Aujourd’hui, le groupe en compte sept dans toute la France, et deux vont prochainement ouvrir au Mans et à Paris Chevaleret, respectivement à la mi-octobre et début novembre prochain.

Pour rappel, l’entreprise Vertical’art, fondée en 2013 par trois passionnés d’escalade, allie restaurant et escalade de bloc, l’une des trois disciplines composant l’escalade, pratiquée sur des murs avec différents niveaux de difficultés. « Ce n’est pas de l’escalade traditionnelle avec baudriers et harnais, c’est uniquement des chaussons d’escalade sur des murs de 4,5 m maximum, […], ça va du rose pour les moins de 5 ans, jusqu’au violet pour les experts, », détaille Guillaume Feunteun, chargé de communication au sein du groupe. Au total, ce sont « des milliers d’abonnés » qui ont adhéré au concept, indique Tom Gauquelin, en charge de l’expansion et la stratégie de communication du groupe, qui ajoute que le public est « très large ».

L’activité de Vertical’art a néanmoins été mise à mal avec la crise sanitaire. Les salles ont été fermées durant presque trois mois. « On n’a mis personne à la porte, mais pour certains, ils sont encore au chômage partiel, car on est obligés de continuer à optimiser financièrement, concède Tom Gauquelin. Ça a été très dur moralement. On est en pleine expansion, en train de développer et conquérir notre marché, et là, le fait d’être freinés, ça a été compliqué. »

Et de poursuivre : « On a été agréablement surpris et touchés des messages de nos adhérents qui nous demandaient si tout allait bien, si on serait toujours là à la fin de la crise… Il y en a même qui nous ont proposé de continuer de prélever si on avait besoin financièrement. Nous, notre politique, c’est qu’on ne le fait pas, mais on a eu beaucoup de messages comme ça. On n’a pas eu de grosses pertes, mais on n’est pas repartis à 100 %. » D’autant que les salles ont rouvert avec, en plus du masque obligatoire dans tous les espaces communs hors tapis, le devoir d’accueillir une jauge limitée de personnes, ce qui est « quand même problématique sur certaines structures », estime Tom Gauquelin qui assure cependant que le groupe est « au-delà de [ses] pronostics sur la réouverture. »

Il annonce même de nouvelles embauches et une levée de fonds à venir « pour continuer le développement ». Un développement qui devrait s’accentuer avec la désignation de l’escalade comme sport additionnel des JO. « On bosse pas mal avec la Fédération, donc ça n’a pas été une grande surprise, confie-t-il. On voit l’évolution de ce sport sur les quatre dernières années. Ça explose, que ce soit en ville, dans les clubs, dans les compétitions, on voit l’engouement. Tout le monde a déjà vu de l’escalade à la télé, c’est quand même le quatrième sport le plus pratiqué au niveau scolaire. Donc, en France, on a quand même une culture de l’escalade, qui s’est encore plus affirmée avec l’arrivée aux JO. »

Des JO sur lesquels Vertical’art surfe déjà. « Pour nous, ça a été un super tremplin, notamment sur l’aspect communication, se félicite Tom Gauquelin. On a été énormément demandés. […] par les grosses chaînes de télé. » Le groupe compte même « une team professionnelle avec six athlètes de très haut niveau, tous membres de l’équipe de France ou de leur pays, et dont certains sont qualifiés pour les JO de Tokyo », fait-il savoir.

Car c’est bien à partir de cette olympiade que l’escalade entrera au programme des épreuves. Même si Paris 2024 est déjà à l’horizon. « On aura forcément les athlètes des pays, les 15 jours avant, qui tourneront dans nos salles, ça sera les seuls endroits où ils pourront faire leurs derniers entraînements », affirme Tom Gauquelin. En attendant, autre moyen de promotion : les journées portes ouvertes, organisées régulièrement par le groupe. Les prochaines ont lieu ce samedi 5 septembre et seront l’occasion de découvrir gratuitement l’escalade. Détails sur vertical-art.fr