C’est le premier établissement français du classement de Shanghai. Le 15 août, l’Université Paris-Saclay est arrivée à la 14e place du classement des meilleurs établissements au monde en matière de recherche, toutes disciplines confondues, selon le communiqué de presse de l’agence de communication Influence factory. Créée en janvier 2020, l’Université Paris-Saclay, dont l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) est membre fondateur, est dans la foulée prise en compte dans le classement établi par l’Université Jiao Tong de Shanghai.

Cette percée n’est pas une surprise. L’université occupait déjà la première place en mathématiques, la 9e en physique, la 12e en agriculture, au sein du classement thématique de Shanghai 2020, publié le 29 juin dernier. Celui-ci a classé les meilleurs établissements au monde dans 54 disciplines, réparties en cinq domaines, à savoir les sciences naturelles, les sciences de la vie, l’ingénierie, la médecine et les sciences sociales, selon un communiqué datant du mois de juillet.

Une aubaine pour cette université, qui compte 14 établissements d’enseignements supérieurs et d’organismes de recherche, dont l’UVSQ. La présidente de l’Université Paris-Saclay, Sylvie Retailleau, se félicite de cette reconnaissance, qu’elle considère comme « un atout non seulement pour notre université et ses étudiants, mais aussi pour nos partenaires et globalement pour la formation et la recherche françaises. Le rayonnement de la qualité académique nationale est un impératif pour pouvoir coopérer efficacement au niveau international », peut-on lire dans le communiqué de presse.

Cette entrée dans le classement serait le fruit de la loi sur le regroupement des universités, dite « loi Fioraso », votée le 22 juillet 2013, rappelle l’édito du journaliste Daniel Fortin dans Les Échos. Ce qui aurait permis à l’université de remplir plus facilement les critères du classement.

Ce dernier, se fondant sur 17 000 universités répertoriées dans le monde, prend en compte six critères, dont le nombre de prix Nobel et de médailles Fields, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline et le nombre de publications dans les revues scientifiques. Ainsi avec six médailles Fields, trois Prix Nobel, et notamment 320 laboratoires, l’Université Paris-Saclay a pu sortir du lot, selon Cap campus.

Mais tout ne serait pas encore gagné pour l’université. Plus globalement, « ces regroupements n’ont de sens que s’ils permettent aux institutions de trouver les financements qui leur manquent pour briller, analyse Daniel Fortin dans Les Échos. En France, le problème n’est pas tant le montant des concours publics mais plutôt le manque de fonds privés. »

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