La municipalité souhaite enclencher une révision du Plan local d’urbanisme (PLU) de Coignières avant la fin de l’année. Son objectif est d’apporter ses modifications à ce document d’urbanisme hérité de la précédente majorité de Jean-Pierre Sevestre (DVD). Pour rappel, faute d’avoir adopté un PLU en 2017, la construction à Coignières était alors réglementée par le Règlement national d’urbanisme (RNU).

En mai 2019, quelques mois après avoir pris les rênes de la commune, Didier Fischer (DVG) expliquait que la municipalité disposait de trois options pour ne plus être soumise au RNU : adopter le PLU élaboré par l’équipe antérieure, l’adopter puis le mettre en révision dans la foulée, ou reprendre du début l’élaboration du PLU (voir La Gazette du 21 mai 2019). Il y a un an, c’est cette dernière option, nécessitant plus de temps, que l’édile semblait privilégier. Mais finalement, le PLU coigniérien a été approuvé fin 2019 par Saint-Quentin-en-Yvelines, et est entré en vigueur début 2020. La majorité veut désormais le mettre en révision.

« Finalement, on a choisi d’adopter ce PLU, parce qu’on avait un trop gros risque à rester en RNU : la protection n’est pas la même et on avait une très forte pression des promoteurs, nous a expliqué le maire coigniérien lors d’un entretien téléphonique début juillet. Et d’envisager ensuite sa révision pour essayer d’améliorer le document dont nous avions hérité, […] en fonction de la politique que nous souhaitions mener sur la commune. »

Didier Fischer juge en effet le PLU actuel « insuffisant sur la forme et surtout sur le fond ». Il voudrait donc intégrer dans le document d’urbanisme plusieurs nouveaux points permettant de mettre en avant « les particularités de notre commune » et d’inscrire les « perspectives politiques » voulues pour l’évolution de la ville.

Dans la longue liste des modifications du PLU souhaitées par Didier Fischer, figurent entre autres une meilleure définition du devenir du secteur gare, une réflexion « plus approfondie » sur l’aménagement du quartier des Acacias, l’évolution des zones d’activités et de la nationale 10, une meilleure « protection du vieux village », l’intégration de certains milieux humides, un renforcement de la protection patrimoniale, la prise en compte de la « transition écologique », etc.

« Il y a énormément de choses, concède le maire de Coignières. Mais ce document (le PLU actuel, Ndlr) est loin d’être complet, il faut lui donner plus de corps pour dessiner cette ville que nous souhaitons à l’horizon 2030. »

Didier Fischer estime donc qu’il « faudrait enclencher » la révision « avant le 31 décembre 2020 », afin qu’elle puisse ensuite « s’effectuer tranquillement sur l’année 2021 voire 2022 » : « On n’est pas dans une simple amélioration. Là, l’économie du projet est transformée, donc il faut à nouveau une enquête publique et un vote en conseil communautaire. » Pendant la révision, « le PLU actuel continuerait de s’appliquer, donc il n’y a pas de risques », précise-t-il.

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