Maire de Guyancourt depuis mai 2019, François Morton (DVG, liste DVG) va cette fois-ci pouvoir occuper cette fonction sur une pleine mandature. Sans surprise, l’édile sortant a été élu lors du conseil municipal d’installation qui s’est tenu le 4 juillet, non pas en mairie mais à la ferme de Bel-Ébat, pour pouvoir assurer la distanciation entre les participants et accueillir du public dans le respect des règles sanitaires.

Après ses 51,47 % au second tour des municipales, François Morton a obtenu 28 des 34 voix exprimées lors de ce conseil d’installation. « C’est évidemment beaucoup d’émotion […] après ces longs mois de campagne, avec un vrai sentiment de soulagement de se dire qu’on va enfin mettre en œuvre le programme pour lequel nous avons été élus, nous a confié le maire après la séance. Le travail commence maintenant et on en est parfaitement ravis. » Il met ainsi en avant les quatre piliers de son projet : solidarités, éducation, transition écologique et démocratie de proximité.

Ce dernier point prend notamment un sens très fort dans une ville où l’abstention du second tour a dépassé 70 %. Durant son discours suite à son élection par le conseil, François Morton a d’ailleurs souligné l’importance d’associer « celles et ceux qui sont les plus éloignés des institutions publiques » pour « que l’abstention record des dernières élections ne soit plus qu’un mauvais souvenir ».

Du côté de l’opposition, Rodolphe Barry (SE, liste DVC) est le seul à s’être présenté contre le maire sortant lors du conseil d’installation. Il a récolté cinq voix. « Les cinq conseillers municipaux de notre groupe […] seront attentifs et vigilants quant aux décisions qui seront prises par la majorité tout en ayant une attitude constructive », a assuré celui qui avait réalisé un score de 32,04 % le 28 juin.

Quant à Grégory Pape (LREM, liste LREM), arrivé troisième des municipales avec 16,48 % au second tour, il n’a pas souhaité présenter de candidature à ce conseil. « Je ne veux pas perdre les élections tous les week-ends, ça ne servirait à rien », a-t-il d’abord plaisanté, avant de rappeler plus sérieusement : « Je ne présente pas ma candidature car, à la suite du premier tour, j’avais proposé aux autres candidats de faire une liste unique d’union locale, car nous étions en pleine crise sanitaire. Une liste qui aurait été représentative à la proportionnelle des résultats du premier tour, avec donc François Morton comme maire. Je m’étais dit qu’il valait mieux unir nos forces plutôt que de se faire la guerre entre nous. […] Les urnes ont parlé, c’est ça la démocratie, il faut l’accepter. » Chef de file d’un groupe de trois élus, il affirme qu’il ne sera « pas dans l’opposition systématique ».

Le groupe majoritaire sera lui composé de 27 élus, dont dix adjoints. Parmi eux, on peut citer Bénédicte Allier-Coÿne, qui reste première adjointe et sera en charge de la culture, du patrimoine et de l’administration, et Olivier Pareja (SE, liste ECO), qui s’était allié au maire au deuxième tour des municipales. De tendance écologiste, il aura comme délégation la démocratie permanente. Le prochain conseil municipal aura lieu le 10 juillet à 18 h 30, en mairie cette fois-ci.