« La campagne s’est finie dans la boue mais les Vicinois ont été plus intelligents », lance la nouvelle maire de Voisins-le-Bretonneux, Alexandra Rosetti, (UDI, liste DVC), en référence au tract de son opposant Olivier Afonso, (DVD, liste DVD), distribué la semaine dernière. Ce dernier accuse le compagnon d’Alexandra Rosetti d’avoir bénéficié d’un emploi fictif en 2018 au sein de la commune. « Cette semaine a été très pénible et je suis contente que ça se finisse », reconnaît-elle, après avoir déposé cinq plaintes, notamment pour diffamation.
Dans un climat politiquement tendu, Alexandra Rosetti est donc élue pour un second mandat, le 28 juin 2020 au second tour des municipales. Soulagée par sa victoire. « Je suis extrêmement contente », sourit-elle. Les Vicinois l’ont élue à 53,10 % des suffrages exprimés. Olivier Afonso arrive en seconde place avec 30,91 % des suffrages et Béatrice Pierrat (SE, Liste DVG) finit avec 15,97 %.
En face, Olivier Afonso, qui obtient un siège au conseil communautaire, a adopté une attitude plutôt décontractée. « Par tradition républicaine je vais aller féliciter la maire et je souhaite bonne chance à ma ville et je lui tends la main pour qu’on puisse travailler ensemble et que l’intérêt de la ville doit être au-dessus de toute rancœur », déclare-t-il à La Gazette pendant l’annonce des résultats.
Il reconnaît néanmoins que ce tract l’aurait peut-être desservi dans la dernière ligne droite de la campagne. « On a eu une démobilisation. […] Peut-être qu’ils ont pensé que c’était du bluff, mais je vais m’expliquer devant la justice et je suis serein », affirme-t-il. Selon lui, il y aurait eu une régularisation, et des sommes trop perçues auraient été remboursées. « Il y a eu délit », affirme-t-il, en faisant référence à un dossier auquel il aurait eu accès. En réponse, la maire ne connaîtrait pas l’existence de ce document.
De son côté, Béatrice Pierrat demande de la transparence. « Que la justice fasse son travail et qu’on ait la vérité sur cette histoire », déclare-t-elle, déçue par son résultat : « Les valeurs qu’on porte en termes de démocratie participative, de transition écologique et de solidarité, ce n’est pas encore la préoccupation de la ville et de ses habitants. »
Elle fait en partie référence au fort taux d’abstention de 55,39 %. « Il y a peut être une réaction de rejet par rapport à la politique en général », fait-elle l’hypothèse. Alexandra Rosetti est du même avis : « C’est inquiétant, on sent que les gens s’éloignent du local alors que les élus ont besoin de leur approbation. »