Villepreux va donc changer de maire et, après 12 ans, tourner la page Stéphane Mirambeau. Et c’est Jean-Baptiste Hamonic (Modem, liste DVC) qui va lui succéder. Avec 55,72 % des voix, le candidat de 28 ans a largement devancé Valérie Bain (DVC, liste DVC), deuxième avec 25,69 %, et le maire sortant (DVD, liste DVD), qui récolte lui 18,59 % des suffrages, au second tour des municipales. « Je suis évidemment heureux, a réagi le vainqueur du jour, également délégué départemental du Modem. Ce résultat […] vient à la fois concrétiser tous nos efforts et la dynamique que l’on commençait à sentir depuis quelques semaines sur le terrain. »

Arrivé amplement en tête dans les neuf bureaux de vote de la ville, Jean-Baptiste Hamonic annonce que ses premières décisions seront liées à la rentrée scolaire, évoquant « le groupe scolaire des Hauts du moulin, qui sera retardé » et « des sujets notamment sur les affectations et les effectifs de classes ». Autre volet sur lequel il insiste : « la crise sanitaire et [s]es impacts économiques et sociaux ». Il souhaite ainsi « accompagner les acteurs du terrain » et « créer de nouvelles solidarités locales ».

Loin derrière, Valérie Bain n’a pas su profiter de son alliance avec l’ex-adjointe Sylvie Sevin-Montel (LR), qui avait terminé quatrième du premier tour avec 14,20 % des voix. « On s’est bien défendus car le candidat élu avait une puissance de feu largement supérieure à la nôtre, juge la candidate d’« Agir tous pour Villepreux ». Nous, on était vraiment les citoyens, on était engagés sur un projet et on s’est défendus jusqu’au bout pour essayer de faire valoir nos idées. […] On aura quand même fortement influencé sur le programme [municipal]. »

Quant à Stéphane Mirambeau, il n’était pas visible en mairie à l’annonce des résultats et nous ne sommes pas parvenus à le joindre avant la mise sous presse de notre édition. Pour rappel, le maire sortant avait vu son équipe, dont une dizaine d’élus qui avaient rejoint la liste de Jean-Baptiste Hamonic, se désolidariser entièrement de lui en septembre dernier. Cette implosion dans la majorité et la succession d’événements inattendus sur fond d’affaire judiciaire, ont précipité la chute du futur ex-édile. Il ne réalisera pas de troisième mandat et sa liste récolte trois sièges au conseil municipal, contre quatre pour celle de Valérie Bain et 26 pour celle de Jean-Baptiste Hamonic. L’abstention s’élève à 56,06 %. Elle est supérieure à celle du 1er tour (54,26 %) mais inférieure à la moyenne yvelinoise (62,20 %) et nationale (59%).