La campagne des municipales reprend à l’approche du 28 juin. À Villepreux, quatre listes s’étaient qualifiées pour le second tour, mais seulement trois devraient y prendre part. Deux candidates ont en effet opté pour la fusion. Sylvie Sevin-Montel (LR, liste DVD), quatrième du premier tour avec 14,20 % des suffrages, rejoint Valérie Bain (LREM, liste DVC), deuxième avec 19,62 % des voix, pour former la liste sans étiquette « Agir, tous pour Villepreux ».

Une fusion annoncée dans un communiqué de presse commun envoyé ce lundi 1er juin, soit la veille de la date limite de dépôt des listes. « Les perspectives sociales et économiques vont être bouleversées par la crise sanitaire que nous venons de traverser. Les compétences et les valeurs humaines doivent se rallier pour les dépasser, avancent les deux candidates dans leur communiqué. Valérie Bain, avec des membres de la liste ‘‘Agir avec vous pour Villepreux’’, et Sylvie Sevin-Montel, avec des membres de la liste ‘‘Tous pour Villepreux’’, se sont retrouvées autour de ces valeurs communes et de ce constat. »

« On a regardé nos programmes et il y a vraiment un terrain d’entente qui peut se faire sur l’ensemble des sujets que l’on a pu exposer dans nos programmes », nous explique Sylvie Sevin-Montel, que quelques colistiers avaient quittée peu après le premier tour. Un rapprochement, malgré des différences politiques sur le plan national. « On n’a pas tant que ça de points de divergence. Au niveau local, ce n’est pas une question de partis, juge l’ancienne deuxième adjointe, rappelant connaître Valérie Bain depuis une vingtaine d’années. Ce qui nous rassemble, c’est que nous avons des valeurs partagées, humaines et de sincérité. »

Arrivée devant au premier tour, Valérie Bain sera à la tête de cette liste sans étiquette. « L’expérience m’a appris à rester ferme sur mes principes et mes valeurs tout en me donnant les moyens d’atteindre les objectifs que je me suis donnés, avance-t-elle dans le communiqué. Nous formons ainsi une équipe dont 30 Villepreusiennes et Villepreusiens […] n’ont jamais eu de mandat à Villepreux et dont les parcours seront utiles à la Ville. »

Si les deux candidates font désormais liste commune, une idée d’union des quatre candidats qualifiés au second tour aurait été proposée, au regard du contexte de crise sanitaire, par le maire sortant, Stéphane Mirambeau (DVD, liste DVD), troisième du premier tour (18,69 %). « Je leur ai fait part alors de l’idée de créer une véritable ‘‘Union Locale’’ qui regroupera toutes les compétences pour mieux défendre les intérêts de la Commune et de préparer son avenir, écrivait-il le 29 mai sur sa page Facebook. Cette union aurait permis de mettre en commun les forces en présence et pour former une véritable union que de très nombreux Villepreusiens plébiscitent d’ailleurs depuis des années. »

Mais l’idée n’a, semble-t-il, pas convaincu l’équipe de Jean-Baptiste Hamonic (Modem, liste DVC), arrivée largement en tête le 15 mars (38,98 %). Dans un communiqué annonçant la reprise de sa campagne, il indique que sa liste pour le second tour est déposée depuis le 16 mars. « Ce choix, c’est le choix du respect des électeurs », estime « Villepreux naturellement », qui fait mention de la proposition de fusion des quatre listes. « Les négociations d’arrière boutique et marchandages politiciens en cours ne nous intéressent pas, assure la liste de Jean-Baptiste Hamonic. Notre ville mérite mieux qu’un projet fourre-tout qui serait redessiné sur un coin de table à la va-vite et qu’une addition d’égos que tout oppose, animés par leurs seuls intérêts personnels. »

Sur sa page Facebook, Valérie Bain a également commenté ce projet d’union. « À Villepreux, chacun a pu constater, qu’au-delà du projet, il y a eu des rivalités d’individus à forte personnalité, cela nous a fait refuser cette proposition assez vite car ne nous voyons pas comment les rivaux d’hier pourraient mettre de côté durablement toutes leurs histoires personnelles », estimait ainsi Valérie Bain le 30 mai.

De son côté, Sylvie Sevin-Montel nous explique qu’elle trouvait qu’une union à quatre était « intelligente par rapport à l’époque que l’on vit ». Elle concède cependant que le « timing » était « serré » pour élaborer cette fusion, qui n’avait de sens à ses yeux que si les quatre listes étaient partantes.