19 années de mandat s’achevent pour Guy Malandain (DVG, liste DVG). Ali Rabeh (Génération.s, liste DVG), l’ex-adjoint aux sports, est en effet devenu le nouveau maire avec 40,40 % des suffrages. Othman Nasrou (DVD, liste DVD) arrive deuxième (37,18 %) et le maire sortant, candidat pour un quatrième mandat, est troisième (22,40 %). Bien qu’en diminution par rapport au premier tour (65,90 %), l’abstention reste élevée à Trappes (61,75 %).

À son arrivée dans la mairie, le candidat victorieux est entré sous l’acclamation de ses soutiens. « J’ai un grand sentiment de fierté parce que les Trappistes, à plus de 40 %, ont choisi de porter la liste ‘‘La gauche unie, pour que Trappes respire’’, et un sentiment de responsabilité parce que je suis élu dans un contexte particulier, celui de la crise du coronavirus, donc une crise sanitaire évidemment, et également une crise économique et sociale qui va particulièrement se faire sentir à Trappes », insiste Ali Rabeh, qui avait décidé de se présenter face à Guy Malandain.

Le nouveau maire affichait l’intention de se mettre au « travail » dès le lendemain, notamment pour « être aux côtés des personnes âgées » et relever le « défi éducatif » avec la mise en place cet été de « stages éducatifs de révisions intensives ». Mais aussi pour préparer le retour à la semaine des quatre jours dans les écoles et le rétablissement de l’heure de soutien scolaire pour la rentrée de septembre.

Son principal opposant, Othman Nasrou, allié avec Mustapha Larbaoui (SE), estime avoir réalisé un « exploit » avec six bureaux gagnés sur 14. « La remontada, on l’a faite. Nous frôlons la victoire, malgré les attaques personnelles, les méthodes de campagne déplorables, […] et le maintien de monsieur Malandain, note Othman Nasrou, qui reste donc leader de l’opposition. Nous ferons très probablement un recours parce que tout n’est pas permis dans une campagne. » Ali Rabeh mentionne de son côté une campagne « agressive et violente » contre sa liste, mais assure n’avoir répondu « à aucune provocation ».

Pour Guy Malandain, c’est donc la fin d’une aventure à la tête de la mairie débutée en 2001. « Je prends acte, ce sont les électeurs qui choisissent », exprime le maire sortant, regrettant le faible taux de participation et l’organisation d’un second tour malgré la crise sanitaire. Pour la suite, il semblerait que Guy Malandain réfléchisse encore à siéger dans l’opposition.

« Je ne me vois pas passer le relais comme ça, à quelqu’un que j’ai invité avec son copain Hamon à venir dans l’équipe pour terminer par une trahison, tacle le maire sortant. Je vais m’impliquer dans la ville d’une autre manière, c’est certain, pour servir les habitants. » Il affirme en tout cas garder un souvenir « merveilleux » de ses années passées en tant que maire, mais regrette « de ne pas pouvoir mener à terme d’autres projets » qui ont motivé son ultime candidature, mentionnant la RN 10 par exemple.