Quatre tonnes de pommes de terre, trois tonnes de briques de lait, des confitures, des sardines, de l’huile, de la farine, voilà ce qui attend les 17 structures du Secours populaire réparties dans toutes les Yvelines. Le 17 juin, à la Merise de Trappes, les bénévoles de l’association humanitaire ont commencé tôt le matin la répartition des produits secs, financés, à l’exception des pommes de terre, par le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), pour les différentes antennes.

Arrivés la veille, notamment pour recevoir les pommes de terre achetées au producteur Fontane – qui a fait don de la dernière tonne – les bénévoles s’activent pour la dernière dotation de l’année « scolaire ». La reprise étant prévue en septembre.

Habituellement, ils distribuent depuis un entrepôt situé à Météo France à Trappes. « Ils ont fermé au public en raison de la crise sanitaire. On a demandé à la mairie et ils nous ont accordé la Merise », explique Danielle Daguet, bénévole et régente alimentaire à la fédération des Yvelines du Secours populaire.

Ce sont les différentes structures qui doivent venir chercher sous trois jours leurs denrées. En revanche, du côté des surgelés, ils sont livrés par camionnette directement dans leur local, jeudi et vendredi. « On dispatche [les denrées] au prorata du nombre de familles par structure », explique Aline Grillon, secrétaire départementale du Secours populaire. Par exemple, l’antenne de Poissy, qui gère mille personnes, bénéficie d’une dotation supérieure par rapport aux Mureaux qui ont 80 personnes, selon la secrétaire départementale.

Mais cette dernière s’inquiète pour leur capacité à fournir autant sur la durée. Avec 45 % de hausse de demandes de distribution alimentaire depuis mars, en raison de la crise sanitaire, l’association attend de voir si le FEAD sera reconduit l’année prochaine. « Si ça s’arrête, il y aura une partie des produits qu’on ne pourra plus donner », craint Aline Grillon.

Sachant que le Fonds Finance actuellement l’association à hauteur de 180 000 euros par an dans les Yvelines, soit un peu moins de 50 % de son approvisionnement. Le Secours populaire dispose de trois autres moyens pour pouvoir s’approvisionner.