Les haltères, kettlebell, TRX, rameurs, steppeurs, vélos, tapis de course et autres machines et outils de musculation ont repris du service depuis la semaine dernière. À partir du 15 juin et du passage de l’Île-de-France en zone verte, les salles de sport ont pu rouvrir leurs portes. À SQY, où celles-ci pullulent, toutes n’ont cependant pas rouvert au même moment.

Le Fitness Park de Maurepas a retrouvé ses adhérents depuis le 17 juin. « On a eu un petit peu de monde », nous confiait, deux jours après la réouverture, l’une des commerciales de cette salle située dans la zone d’activités Pariwest, qui a limité sa capacité à 100 personnes en simultané dans la salle. « On a un compteur pour vérifier qu’on ne dépasse pas ce seuil », indique-t-elle. Ce qui n’a, pour l’instant, « pas été le cas » puisqu’« en simultané, on tourne à peu près à entre une vingtaine et une quarantaine », ajoute-t-elle.

De 6 h à 23 h, hormis le premier jour, où les horaires ont été allégés, les clients sont accueillis en accès libre, sauf pour les cours collectifs, limités à six personnes et pour lesquels une réservation et une inscription sont nécessaires. Un accueil qui se fait, bien sûr, dans le respect des mesures sanitaires. « [Il y a] plusieurs points de gel hydroalcoolique, [dont] un à l’accueil, mentionne la commerciale. On demande à tous nos adhérents de bien se désinfecter les mains à l’accueil. […] Il y a au moins cinq ou six points d’accès de gel. On a également mis en place un marquage au sol, avec un sens de circulation et des distances de sécurité à bien respecter. Ensuite, on a condamné une machine de cardio sur deux, pour espacer les adhérents. On a aussi condamné quelques machines de musculation. »

Quant au port du masque, il est préconisé mais pas obligatoire au sein de la salle. Le ministère des sports juge de toute façon dans son protocole sanitaire que le masque est « incompatible avec l’activité physique ». La commerciale reconnaît d’ailleurs que « les gens viennent à l’accueil avec un masque, ils nous posent la question de savoir s’ils doivent le mettre ou non », mais « la plupart […] ne le portent pas pendant leur séance ».

La salle est ouverte sept jours sur sept. Pendant le confinement, elle a tenté tant bien que mal de maintenir le lien avec ses adhérents en proposant des séances virtuelles, principalement sur les réseaux sociaux, accessibles gratuitement, pour les adhérents comme les non-adhérents. Même chose du côté de Strength Factory, à Montigny-le-Bretonneux.
L’un des coachs de cette salle de 1 800 m² dispensait des cours en ligne gratuitement pendant le confinement. Pas de quoi, en revanche, panser les plaies économiques des plus de trois mois de fermeture, chiffrées à « 30 000 euros de pertes, et encore je sous-estime », déplore Claire Fournier, la gérante de la salle, qui a, elle, attendu le 20 juin pour rouvrir.

« Notre salle est dans un local assez vétuste et on avait pas mal de rénovations à faire, ça prenait du retard car on tombe toujours sur des trucs un peu imprévus », explique-t-elle, regrettant aussi que le passage de l’Île-de-France en zone verte à partir du 15 juin n’ait été annoncé que la veille, lors du discours d’Emmanuel Macron, alors qu’« on avait calé ça (la réouverture, Ndlr) sur le 22 juin ».

Mais la salle ignymontaine est désormais bel et bien rouverte. Pour des raisons sanitaires, l’accès aux douches n’y est pas possible, et certaines machines ont été neutralisées car elles sont trop proches. « Après, on a quand même assez de place pour que les machines soient assez écartées (le gouvernement préconise 2 mètres minimum, Ndlr), on mettra à disposition du désinfectant à peu près partout, en demandant aux gens de venir avec des chaussures propres, serviettes propres, et de désinfecter leurs machines après chaque utilisation », ajoute Claire Fournier, qui assure néanmoins que « ce n’est pas dans une salle de sport qu’on va attraper » le Covid-19.