Se déconfiner au musée, cela va être possible à partir de cette semaine à Saint-Quentin-en-Yvelines. Après plus de trois mois de fermeture, le Musée de la ville, à Montigny-le-Bretonneux, rouvre ses portes ce mercredi 17 juin. « On est contents », confie Frédéric Debussche, le directeur de l’établissement, qui pouvait même théoriquement rouvrir dès le 11 mai, en tant que petit musée. Mais la réalité est plus complexe.
« Il fallait attendre de voir comment le déconfinement allait se passer, les mesures au niveau national et au niveau de l’agglomération, explique le directeur. On a travaillé au mois de mai sur un dispositif de réouverture. […] On est face à des nouveautés, il a fallu inventer des choses. En plus, on est dans un bâtiment que l’on partage avec la médiathèque (qui rouvre uniquement via un système de drive, voir page 5, Ndlr), […] et puis il y a, derrière cette réouverture, des questions de validation du côté des ressources humaines, de la logistique, de la sécurité. »
Des validations obtenues, et le Musée de la ville va de nouveau pouvoir accueillir du public, dans la limite de dix personnes simultanément. Celles-ci auront du gel hydroalcoolique à disposition à l’intérieur de l’établissement. Le masque sera obligatoire à partir de 12 ans, et les visites s’effectueront dans un même sens de circulation, avec entrée et sortie par deux portes distinctes.
« Les gens empruntaient traditionnellement la même porte pour entrer et sortir, rappelle Frédéric Debussche. Là, […] on va utiliser une issue de secours, on va la diviser en deux parties : une qui va servir de sortie pour les usagers de la médiathèque et du musée, et une partie qui servira d’entrée pour le musée. » Le directeur ajoute que des vitres antipostillons en plexiglas équiperont l’accueil et précise que les mesures barrières resteront encore en vigueur « au moins pour juillet et août ».
Deux expositions seront à l’affiche à la réouverture : Il était une fois Saint-Quentin-en-Yvelines, exposition permanente sur l’histoire du territoire, et Le siège se révolte. Inaugurée le 4 février et présentant 16 sièges insolites des années 60 et 70, cette dernière a été prolongée jusqu’au 9 janvier 2021, alors qu’elle devait prendre fin le 25 juillet prochain. « Si on rouvre le 17, l’exposition aurait en tout été visible deux mois, avance Frédéric Debussche. Cela aurait été d’autant plus regrettable que le démarrage de l’exposition en février a vraiment été excellent. On a fait près de trois fois la fréquentation habituelle en visiteurs individuels. »
En plus, cette exposition « convient bien à la période de Covid », selon lui, car « on est dans la présentation de belles pièces, on ne fait surtout que regarder », hormis « un tout petit coin manipulations que l’on va fermer temporairement ». À l’inverse, « ça peut être beaucoup plus problématique pour certaines expositions qui font appel à l’interactivité », souligne-t-il. Comme dans l’exposition permanente, où « il y a quelques éléments interactifs », pour lesquels « toutes les mesures nécessaires seront prises », assure-t-il.
Autre raison ayant poussé le musée à rallonger la durée du Siège se révolte : le report d’une autre exposition temporaire, sur le logement, que l’établissement devait accueillir à partir de septembre. Cette exposition s’ouvrira en février 2021. À une époque où, espérons-le, il sera de nouveau possible d’accueillir du public dans des conditions normales.
CREDIT PHOTO : ARCHIVES