À Villepreux, il y a un avant et un après l’été 2019. Le 14 juillet dernier, le maire de la commune Stéphane Mirambeau (LREM, liste DVD), en poste depuis 2008, annonce qu’ils se met en retrait de ses fonctions, officiellement pour raisons de santé. Quelques jours plus tard, est relayée dans les médias l’information selon laquelle l’édile serait visé par une enquête pour harcèlement sexuel suite à la plainte de deux femmes pour des messages qu’il leur aurait envoyé.

En septembre, le maire revient aux affaires, ce qui suscite bien des réactions dans sa majorité. Deux élus majoritaires, dont le 1er adjoint Thierry Essling (SE), démissionnent. Les autres se désolidariseront du maire lors du conseil municipal du 24 septembre, constituant alors deux nouveaux groupes d’opposition au conseil.

« La campagne est lancée », lâche alors l’édile. Et de fait, la constitution de plusieurs listes s’accélère. Une dizaine d’élus frondeurs rejoignent Jean-Baptiste Hamonic (Modem, liste DVC), tête de liste de « Villepreux naturellement », soutenue par LREM et le Modem dont il est délégué départemental. L’autre partie se range du côté de Sylvie Sevin-Montel (LR, liste DVD), ancienne 2e adjointe, déchue de ses délégations en juillet, et qui mène la liste « Tous pour Villepreux », investie par Générations terrain notamment.

Les autres candidats : Valérie Bain (LREM, liste DVC), d’ « Agir avec vous pour Villepreux », liste plurielle et citoyenne rassemblant notamment deux élus de l’ancienne opposition, Kouros Golgolab (LR, liste DVD), qui conduira « Tout simplement Villepreux », et… Stéphane Mirambeau.

Le maire est revenu sur sa décision de ne pas briguer un troisième mandat, annoncée début septembre. Le 24 novembre dernier, il annonce qu’il se représente à la tête de la liste « Ensemble allons plus loin », liste sans étiquette qui porte le même nom qu’en 2014. Mettant en avant son bilan et s’estimant trahi par son ancienne équipe, il entend poursuivre la politique menée depuis 12 ans. Élu en 2008 avec 50,33 % des voix au second tour, réélu en 2014 dès le 1er tour avec 63,29 % des suffrages, il retrouvera cette fois-ci face à lui non pas une ou deux, mais bien quatre listes. Soit cinq candidatures pour une commune d’environ 11 000 habitants.