En première ligne pendant la crise sanitaire, trois associations caritatives locales ont reçu un don de masques. Elancœur, l’Association de défense des locataires de Trappes (ADLT) et Sibaway étaient réunies au quartier du Bois de l’étang à La Verrière, le 15 mai, pour se voir remettre 100 masques en tissu et 200 masques chirurgicaux de la part de l’agence Background. À l’instar des plus grandes associations humanitaires, elles aident de plus en plus de personnes depuis le début de l’épidémie.

L’agence Background, fondée par l’Yvelinois Paul-Louis de Juglart, est spécialisée dans la confection de vêtements d’image et d’objets personnalisés pour la communication des entreprises. Elle s’est adaptée pour participer à la lutte contre le Covid-19. « Là, on a convergé vers la fabrication de masques jetables et sur mesure pour nos clients, ce qui n’est pas notre produit de base », explique Paul-Louis de Juglart. Quand il a voulu faire un don de masques dans les Yvelines, il s’est tourné vers Nicolas Dainville (LR), conseiller départemental du canton de Trappes, qui lui a désigné les trois associations locales.

« C’est mon rôle d’élu de mettre en relation l’entrepreneur désireux de faire un don avec les associations qui nous ont sollicités, estime Nicolas Dainville. Le confinement a été dur pour les Français et encore plus dur dans les environnements urbains donc les associations ont été encore plus utiles. »

Des masques qui tombent donc à point nommé pour les trois associations, avec lesquels elles vont pouvoir équiper leurs bénévoles. Comme de plus grandes structures humanitaires (voir notre édition de la semaine dernière), elles doivent en effet répondre aux besoins d’un nombre grandissant de personnes en difficulté.

Et elles ont dû s’adapter à la situation, comme l’a par exemple fait l’ADLT. « On est une association de défense de locataires de 4 500 logements, mais notre action normalement tournée sur des problèmes locatifs, qui se sont exacerbés, a changé depuis le Covid », note Abdel Djiar, secrétaire de l’association trappiste. Le budget normalement destiné à l’organisation de la fête des voisins, vu que celle-ci ne pourra pas avoir lieu, a par exemple été consacré à la constitution de colis alimentaires. L’ADLT en a ainsi distribué environ 200 par mois.

Un constat partagé par Rachid Najmaoui, président de l’association élancourtoise Elancœur. « Depuis le début du confinement, on a distribué une centaine de colis alimentaires », résume Rachid Najmaoui, dont l’association multiplie les distributions à des familles dans le besoin, les maraudes et les interventions dans des hôtels sociaux, même au-delà de Saint-Quentin-en-Yvelines.

« On aide habituellement 20 familles et la situation s’est compliquée, abonde Wahib Kenba, bénévole au sein de l’association Sibaway de La Verrière, également sollicitée par des familles de Trappes ou de Guyancourt. On les aide parce qu’il n’y a pas le choix, on ne peut pas laisser les gens dans la difficulté. »

Aspect positif de cette situation, Rachid Najmaoui note que « cette crise met la solidarité au cœur ». Ce que confirme le représentant de l’ADLT, qui glisse dans un sourire qu’ « une petite armée s’est constituée » pour aider aux actions humanitaires : « Les plus jeunes sont pris d’un engouement à aider les personnes plus âgées, certains se sont trouvé une mission. »