Depuis le début de la crise sanitaire, des structures destinées à la prise en charge, voire au dépistage, de malades du Covid-19 se sont implantées à SQY. Ainsi, un centre de tests par drive est en place à Plaisir. Ouvert depuis le 20 mars, il a été installé sur le parking du laboratoire du groupe Biofutur, près du palais des sports. Il est ainsi possible de se faire dépister depuis son véhicule, par voie nasale. Mais les tests ne sont réservés qu’à un nombre limité de personnes, lesquelles « présentent des symptômes évocateurs du Covid et un facteur de risque particulier, soit une profession médicale, une pathologie à risque de complication du Covid, soit la grossesse », insiste Yves Le Maire, biologiste médical au sein du laboratoire, rappelant ainsi la doctrine de santé publique.

Sans oublier, bien sûr, qu’il faut avoir pris rendez-vous et disposer d’une ordonnance. Des laboratoires à Élancourt et aux Clayes-sous-Bois avaient aussi mis en place des tests de Covid-19, mais, par souci d’efficacité, tout est désormais concentré à Plaisir, où sont effectués en moyenne une dizaine de tests par jour, chiffre « éminemment variable en fonction de la disponibilité des réactifs », précise Yves Le Maire.

Des centres médicaux, qui ne pratiquent pas de dépistages mais accueillent des patients à forte suspicion de Covid-19, ont également vu le jour. C’est le cas à Montigny-le-Bretonneux, où quatre tentes ont été installées dans un des gymnases de la ville, à l’initiative de l’Amicale des médecins des trois villages (AM3V), qui regroupe une cinquantaine de praticiens de Montigny-le-Bretonneux, Guyancourt et Voisins-le-Bretonneux.

« Dans le cadre du contexte épidémique, il fallait qu’on s’organise dans la maison médicale de garde, explique Alain Jami, médecin généraliste et président de l’AM3V. On s’est aperçu au bout de quelques jours que la configuration des lieux ne le permettait pas […]. Dans le même temps, l’ARS mettait en place des lieux d’accueil des patients Covid, donc c’est dans cette dynamique-là que l’on a candidaté. » L’objectif est d’« offrir une consultation à chaque patient qui serait symptomatique ou aurait une problématique qui gravite autour du Covid, alors que son médecin traitant n’est pas en mesure de pouvoir l’accueillir », affirme-t-il.

L’accueil se fait sur rendez-vous et après filtrage. « On ne peut pas accueillir plus d’un patient toutes les demi-heures, voire tous les trois quarts d’heure », avance le praticien. Cependant, le confinement ayant produit ses effets, l’activité est désormais moins importante et la plage horaire du matin a été suspendue. Le centre est donc ouvert du lundi au samedi inclus, de 15 h à 18 h. « Il y a une baisse importante du nombre de patients qui consultent », indique le professeur Jami, assurant toutefois que « si l’activité redevenait plus importante, on serait en capacité de rouvrir les tranches du matin ».

Une structure comparable est également en service à Trappes depuis le 30 mars : un local situé à 20 mètres de la maison de santé du théâtre, dont il dépend. Il a été labellisé box Covid, ce qui confère un agenda partagé avec le Samu, permettant « au Samu de nous envoyer directement les patients en consultation », avance Christophe Carrière, médecin généraliste de la maison de santé.

Huit médecins et sept infirmières se relaient auprès des malades. « Quand les patients arrivent, il sont vus par une infirmière, détaille le Dr Carrière. On a une fiche avec des questions pour évaluer le risque Covid. L’infirmière prend la tension, la saturation en oxygène, la fréquence respiratoire… Une fois la fiche remplie, le patient passe avec le médecin et on approfondit les questions de manière à évaluer s’il y a un risque faible ou fort […] de coronavirus ».

Un partenariat avec des laboratoires a aussi été noué pour éventuellement y envoyer des patients en dépistage. Les infirmières assurent également un suivi à domicile de certains malades sortant de l’hôpital de Trappes. « L’idée est de pouvoir permettre à l’hôpital de faire sortir les patients d’une façon plus sereine et de libérer des lits d’hôpitaux », affirme le Dr Carrière, qui observait lui aussi une baisse d’activité au sein du box à la fin du confinement. « Au moment du pic de l’épidémie, […] on était environ à 30 consultations par jour. Actuellement, on est plutôt entre dix et 15, on a plus de suivis et moins de nouveaux cas. » Reste à savoir si la tendance se poursuivra.

Le barnum du « drive test » de Plaisir a été volé

Le 2 mai, les salariés du laboratoire Biofutur de Plaisir ont eu la mauvaise surprise de constater que le barnum mis à disposition par la municipalité pour les tests Covid avait été dérobé. « Entre jeudi [30 avril] soir et samedi [2 mai] matin, il a disparu », déplore Yves Le Maire, biologiste au sein du laboratoire. Une mésaventure qui a provoqué l’ire de la maire Joséphine Kollmannsberger (LR). « Scandaleux ! Que dire d’un tel acte », a-t-elle dénoncé sur les réseaux sociaux.