Il est le premier maire de Saint-Quentin-en-Yvelines à officialiser son ralliement à Emmanuel Macron. Le vendredi 14 septembre, Stéphane Mirambeau a annoncé aux médias locaux, de manière officielle, son appartenance au parti La République en marche, où il est encarté depuis avril 2017. Il donne trois raisons à cette annonce : sa déception de la droite de Laurent Wauquiez, l’arrivée des élections européennes, et afficher son soutien aux réformes du gouvernement. Une bonne nouvelle pour le parti du président, comme le prouve la présence de Béatrice Piron, députée de la majorité, aux côtés du maire de Villepreux lors de cette conférence de presse.

« Je suis membre de la République en marche depuis avril 2017, c’était officieux, maintenant je souhaite que ce soit officialisé, je vous explique pourquoi », annonce Stéphane Mirambeau, en ouverture de la conférence de presse. Lui qui était membre des Républicains explique qu’il ne se retrouvait plus dans ce parti. « Je me suis rendu compte que le candidat des Républicains [à la présidentielle] était en total déphasage avec la réalité et j’ai décidé de démissionner en avril 2017, juste avant mon adhésion à LREM », explique le maire villepreusien.

Il souligne ne pas regretter son choix, notamment depuis l’élection de Laurent Wauquiez à la tête des LR. « Je ne me retrouve absolument pas dans la droite que défend Laurent Wauquiez et son rapprochement, très dangereux et qui peut faire peur, avec certaines thèses de Marine Le Pen », affirme Stéphane Mirambeau.

Si ces explications justifient son départ des Républicains pour rejoindre La République en marche, pourquoi l’officialiser maintenant ? Le maire avance trois raisons. « La première, c’est que l’on va rentrer dans des élections particulièrement importantes, les élections européennes », souligne le maire de Villepreux, qui va s’ « engager réellement dans cette campagne et être aux côtés de LREM ».

Sa deuxième motivation est de montrer son soutien aux réformes menées par Emmanuel Macron. « Les réformes sont importantes et, moi, c’est pour cela que je soutiens officiellement LREM : pour dire continuez ces reformes, nous en avons besoin », indique Stéphane Mirambeau. L’annonce de ce dernier intervient dans un contexte compliqué pour Emmanuel Macron à la tête du pays, et c’est là la troisième raison de l’édile villepreusien.

« Il aurait été très simple, dès l’élection d’Emmanuel Macron, de m’afficher, rappelle-t-il. Et j’aurais été traité d’opportuniste, ce qui n’est pas le cas. Je ne suis pas un maire de parti, je suis parti sans étiquette en 2008 et 2014, c’est quelque chose qui me tient particulièrement à cœur. Mais c’est normal qu’un maire d’une ville comme la nôtre soutienne officiellement un courant politique. »

Il assure que cette annonce ne va cependant rien changer pour la politique qu’il conduit à Villepreux, et que la liste qu’il présentera aux municipales de 2020 sera sans étiquette, comme en 2008 et 2014. « Sur le fond, ça ne changera absolument rien à la politique que je mène au niveau de la ville, insiste Stéphane Mirambeau, même si quelques conseillers municipaux ont aussi rejoint LREM depuis plusieurs mois. Je pense que les gens font la part des choses entre l’appartenance à un mouvement et ce que vous allez faire au niveau de la commune. »

Au sein de l’agglomération, il est donc le premier maire a rejoindre La République en marche, alors que la politique d’Emmanuel Macron est souvent critiquée en conseil communautaire, notamment par le président LR de SQY, Jean-Michel Fourgous. Stéphane Mirambeau loue à Jean-Michel Fourgous la qualité d’être « un homme qui rassemble » et estime que les sujets portés par l’agglomération peuvent l’être à 12.

« Par contre, monsieur Fourgous, il faut qu’il se dise quelque chose de simple, que je saurai lui rappeler : quand il est président de SQY, il représente les 12 maires, et il n’est pas le porte parole des LR. Je pense qu’il doit prendre du recul et ne pas taper comme il le fait, de manière extrêmement forte, sur l’action du gouvernement. » Concernant la création d’un groupe LREM au sein du conseil communautaire, le maire de Villepreux assure qu’il est trop « tôt » mais ne ferme pas pour autant totalement la porte : « Je vais prendre contact avec Aurore Bergé (députée LREM et conseillère municipale d’opposition à Magny-les-Hameaux, Ndlr) et nous réfléchirons s’il y a une pertinence ou non à créer un groupe LREM. »