Municipales 2020 : Avec deux candidats, la majorité de gauche peut-elle perdre Trappes ?
L’actuelle majorité de gauche comptera deux candidats ce week-end, Guy Malandain et Ali Rabeh, face auxquels Othman Nasrou veut incarner « un nouveau souffle ». Lutte ouvrière et une liste citoyenne sont aussi en lice.
Les municipales à Trappes, bastion de la gauche, seront observées de près dans les Yvelines si ce n’est au niveau national. Comme en 2014, cinq listes se présentent aux Trappistes. En novembre 2018, le maire sortant, Guy Malandain (DVG, liste DVG) avait été le premier candidat à se déclarer officiellement. Élu à la tête de Trappes depuis 2001, il brigue un quatrième mandat avec une liste nommée « Pour Trappes, la gauche qui agit », qui est notamment soutenue par LREM, le PS et l’UDE. Il explique sa nouvelle candidature par son attachement à la commune et son « envie » d’apporter son expérience sur les projets d’envergure lancés ou à venir.
Comme en 2014 (30,53 % au second tour), Othman Nasrou (DVD, liste DVD), élu d’opposition et conseiller régional dans la majorité de Valérie Pécresse (Libres), tentera à nouveau de faire basculer Trappes qui d’après lui « a besoin d’un nouveau souffle ». Après s’être déclaré candidat en juin dernier, il s’est allié avec Mustapha Larbaoui (SE), président d’honneur du club de football local, pour mener « Engagement Trappes citoyens ». Lors d’une récente réunion publique, ils ont annoncé faire de l’éducation « une priorité absolue du prochain mandat ».
Mais la majorité de gauche partira divisée. Ali Rabeh (Génération.s, liste DVG), actuel adjoint du maire sortant, défiera en effet ce dernier. Il reproche notamment à Guy Malandain d’être soutenu par le parti présidentiel et estime qu’il est temps de passer la main. Avec sa liste « La gauche unie, pour que Trappes respire ! », Ali Rabeh peut compter sur les soutiens de Génération.s, EELV et le PCF. L’éducation occupe également une place importante dans son programme.
Pour la première fois, Lutte ouvrière (LO) présentera un candidat à Trappes, en la personne de Patrick Planque (LO, liste EXG). L’objectif du parti d’extrême gauche est de « faire entendre le camp des travailleurs ». Dans les colonnes du Parisien, Patrick Planque plaçait comme priorités « l’emploi, le logement ou encore les relations avec les bailleurs sociaux ».
La dernière liste en lice est « Citoyens en action » avec à sa tête Bakou Keita (SE, liste Div). Sur son site internet, elle se décrit comme « une équipe de Trappistes engagés dans la vie des quartiers et apartisans », avec la volonté « que les Trappistes se réapproprient la politique de la ville et y participent activement ».
