C’était le grand jour pour Plaisir dimanche 8 mars. La ville accueillait pour la première fois le départ du Paris-Nice. Une étape longue de 154 kilomètres qui s’élançait du parc du château avant de faire une boucle vers d’autres communes des Yvelines, puis de revenir à Plaisir puisque la ligne d’arrivée était située avenue Marc Laurent. Une ligne d’arrivée que l’Allemand Maximilian Schachmann a été le premier à franchir. Le coureur de l’équipe Bora-Hansgrohe s’est imposé au sprint devant les Belges Dylan Teuns et Tiesj Benoot et le Français Julian Alaphilippe.

« Je suis vraiment heureux, a déclaré le champion d’Allemagne à l’issue de l’étape, dans des propos rapportés par Cyclingnews. En fait, tout s’est avéré un peu mauvais pour moi au début[…]. Mais je l’ai fait pas à pas, et je dois remercier mon équipe. […]. C’était la première course vraiment difficile pour moi cette année donc je ne savais pas comment j’étais. Les jambes étaient un peu douloureuses, mais à la fin, j’ai senti que les autres avaient plus de douleurs, donc ça m’a donné confiance. »

À 26 ans, celui qui a déjà remporté le tour d’Alsace en 2016 et trois étapes du tour du Pays Basque en 2019, et a également été champion du monde du contre-la-montre par équipes en 2018, envoie un message fort en s’imposant à Plaisir. Selon L’Équipe, il « confirme sa fulgurante progression et s’annonce comme un sérieux candidat à la victoire finale ».

Mais il y aura bien sûr une forte concurrence puisque certains des meilleurs coureurs de la planète – les Français Thibaut Pinot et Julian Alaphilippe, mais aussi l’Italien Vincenzo Nibali ou encore le Colombien Nairo Quintana – sont bien au rendez-vous, de ce Paris-Nice. Ce n’est pas le cas en revanche de l’équipe Ineos, tenante du titre, dont fait partie Egan Bernal, vainqueur de la course au soleil l’an dernier, avant de triompher sur le Tour de France quelques mois plus tard. L’écurie, la formation britannique a décidé de se retirer quelques jours avant le début de la course « compte tenu de l’ensemble des circonstances auxquelles nous sommes confrontés à la suite des tragiques nouvelles d’hier » (décès de son directeur sportif Nicolas Portal le 3 mars à la suite d’un infarctus, Ndlr) et d’« une situation très incertaine avec le coronavirus », explique-t-elle dans un communiqué du 4 mars.

Le coronavirus a d’ailleurs conduit six autres équipes à renoncer et menacé la tenue de ce 78e Paris-Nice. Si l’étape inaugurale a finalement bien eu lieu, les mesures de précaution ont été renforcées, avec notamment une limitation des contacts entre les coureurs et le public et les médias, et la tenue de points presse par visioconférence. C’est dans ce contexte et avec des mesures supplémentaires – comme l’impossibilité pour le public d’accéder aux zones de départ et d’arrivée – que la course devait se poursuivre le lundi 9 mars, avec une 2e étape de 167 km au départ d’une autre commune yvelinoise, Chevreuse, qui quittera le département au km 15 avant d’arriver à Chalette-sur-Loing (Loiret).