C’était l’événement de l’été à SQY. À un an des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) dans lesquels elle sera pleinement ancrée avec quatre sites sur son territoire, l’agglomération accueillait le 23 juillet dernier le départ de la dernière étape du Tour de France. Après trois semaines de course, le peloton de cette 110e édition clôturait cette Grande boucle en s’élançant du Vélodrome national. Un avant-goût de l’été prochain, puisque ce dernier accueillera les épreuves de cyclisme sur piste de Paris 2024.
« SQY, Paris, les Yvelines, seront vus aujourd’hui dans 190 pays »
« Vous êtes à l’épicentre des JO pour la partie vélo, puisque vous avez d’un côté le vélodrome, de l’autre la piste de BMX, et tout près encore, la colline d’Élancourt sur laquelle il y aura les épreuves [de VTT] », a souligné le maire de Montigny-le-Bretonneux, Lorrain Merckaert (DVD), lors des discours quelques minutes avant la présentation des coureurs. Il poursuit : « Je suis un maire heureux, car nous accueillons à Montigny le plus bel événement qui soit. Merci encore à l’organisation ASO d’avoir choisi Montigny pour cette dernière étape. […] Il faudra un certain nombre d’années avant qu’un nouveau maire puisse dire : ‘‘L’année prochaine, j’accueille les JO à Montigny, et cette année, j’accueille le départ du Tour de France’’. »
Le patron du Tour, Christian Prudhomme, a salué l’engagement des collectivités pour permettre la tenue de ce type de manifestation : « S’il n’y a pas un ou une maire pour une ville-arrivée ou ville-départ, un président d’Agglomération, ou un président de Département pour les routes, qui sont le terrain d’expression des champions et des championnes, on n’a rien, et il faut évidemment les services de l’État. […] Vous avez la chance d’avoir un contrat pluriannuel avec le départ de la dernière étape du Tour (au titre d’une convention entre ASO et le Département, en vigueur depuis 5 ans, Ndlr). » « Le Tour, c’est la plus grande course du monde. SQY, Paris, les Yvelines, seront vus aujourd’hui dans 190 pays, avec des prises de vue, avec des prises de vue aériennes, la prise de vue dominante du Tour de France, qui montre aussi ce que sont nos territoires », conclut-il.
Après tous ces discours, place, depuis l’intérieur du vélodrome, à la présentation des coureurs, qui ont ensuite effectué plusieurs tours de piste. S’ils n’ont une nouvelle fois pas remporté le Tour cette année, les Français ont gagné à l’applaudimètre, notamment Julian Alaphilippe et Thibaut Pinot, pour sa dernière Grande boucle.
Le nom du coureur de l’équipe Groupama-FDJ revenait souvent dans les bouches des spectateurs rencontrés, et qui, malgré la pluie tombée avant le départ, étaient nombreux sur le bord des routes, sur le village-départ, et à l’intérieur du vélodrome. « J’ai versé ma larme quand je l’ai vu après la course, hyper ému (lors de l’étape de la veille, Ndlr) », confie Éloïse, 26 ans, rencontrée sur le village-départ. Elle raconte être « hyper fan » du Tour depuis petite : « Mon grand-père […] monopolisait un peu la télé. Donc je me suis dit : ‘‘Autant s’y intéresser’’. Il nous emmenait voir des étapes dans la Drôme, chez lui, et après, en grandissant, on est là pour s’y intéresser, voir des anciens coureurs, des gens qu’on connaît un peu, et profiter de l’ambiance autour de cet événement. »
Hugo et Clément sont eux aussi des amateurs de cyclisme. C’est en revanche la 1re fois qu’ils suivent une étape à Paris, eux qui sont respectivement originaires de Clermont-Ferrand et Marseille, attirés par « l’arrivée mythique sur les Champs-Élysées », et invités sur le village-départ par le Tour de France club. Des non-initiés étaient aussi venus, comme Nadine, rencontrée sur le bord de la route. « J’habite à côté, et je savais qu’il y avait une bonne ambiance, avec la caravane », explique cette Saint-Cyrienne, qui souhaitait notamment « montrer à [s]a plus jeune » fille le passage du Tour.
La ferveur était aussi palpable chez des spectateurs étrangers. « C’est un grand événement, déclare Paul, Belge croisé à l’intérieur du vélodrome. Nous sommes des supporters en principe de Wout Van Aert, mais il a quitté le Tour (après la 17e étape pour se rendre aux côtés de son épouse, sur le point d’accoucher, Ndlr). Mais il y a aussi d’autres Belges, entre autres Jasper Philipsen. […] Il a roulé un très bon Tour, et, l’année passée, il a gagné sur les Champs-Élysées, donc il va le refaire cette année. »
Finalement non, c’est un autre Belge, Jordi Meeus, qui s’est imposé à Paris lors de cette dernière étape de l’édition 2023. Une étape qui aura passé près de 30 km à SQY avant de se diriger vers les Hauts-de-Seine et la capitale, où le Danois Jonas Vingegaard a pu revêtir le maillot jaune. L’année prochaine, pas de passage à SQY, dans les Yvelines ou même en Île-de-France, pour cause de JOP. Le Tour arrivera à Nice.