La Verrière avait été désignée ville hôte du départ de Paris-Nice pour cette année 2023. Tout le week-end des 4 et 5 mars, de nombreux rendez-vous en lien avec la course cycliste avaient été organisés, notamment au sein du village d’animations au parc Philippe Cousteau (voir page 5). Un lieu symbolique, car situé à la fois sur la commune de La Verrière et celle voisine du Mesnil-Saint-Denis. Or le rendez-vous impliquait bien la mobilisation entre autres d’associations et bénévoles mesnilois et verriérois, et les services techniques des deux municipalités étaient mutualisés pour cet événement.

Un événement, se voulant « festif, familial, autour du vélo, qui est un sport qui rassemble, qui fédère, qui est populaire, et pour nous, c’est l’occasion de parler de La Verrière de manière très positive, originale, une ville qui prend son envol, et qui fait parler d’elle », se réjouissait le maire de La Verrière, Nicolas Dainville (LR), en marge du village d’animations le samedi. L’édile a également salué, outre l’engagement des bénévoles et des services municipaux (avec notamment une vingtaine d’agents mobilisés pour La Verrière, sans compter ceux du Mesnil-Saint-Denis), aussi celui de la « quinzaine de mécènes qui ont permis de récolter plus de 45 000 euros (notamment pour financer le village d’animations, Ndlr) », et du Département, « qui met à disposition du gardiennage, des stands, qui est vraiment omniprésent pour faire de cet événement une réussite ».

Une réussite en matière d’affluence, notamment pour le départ le 5 mars, puisqu’il y avait foule sur les bords des routes verriéroises pour attendre les premiers coups de pédale de cette 81e édition, donnés sous la grisaille mais pas la pluie. Au sein du public, beaucoup de non-habitués du cyclisme. Parmi eux, Victorin, habitant La Verrière, qui confie être venu « pour l’ambiance », et estime que c’est « un changement pour la ville, une innovation qui met en avant notre ville ». Ludovic est lui venu d’une des communes environnantes, en compagnie de ses deux enfants Théo et Nathan, respectivement 13 et 11 ans.

Les spectateurs ont enfin pu voir le peloton s’élancer à 12 h 45 devant la mairie. 154 coureurs qui allaient parcourir 169,5 km lors de cette étape inaugurale passant par la vallée de Chevreuse et effectuant deux boucles revenant vers La Verrière et Le
Mesnil-Saint-Denis. Une 1re étape déjà capitale et qui a pris une ampleur supplémentaire ces dernières années, surtout depuis que la course part des Yvelines. Soit la 14e année de suite, dans le cadre d’une convention entre l’organisateur ASO (Amaury sport organisation) et le conseil départemental.

« La 1re étape de Paris-Nice, grâce au département des Yvelines, on a réussi à la transformer d’un contre-la-montre pas toujours très attrayant à une vraie 1re étape qui est un vrai rendez-vous. Il est arrivé qu’un coureur arrive seul, qu’il n’y ait que deux coureurs […]. L’année dernière, ils n’étaient que trois. […] On ne sait pas ce qui va se passer », souligne Christian Prudhomme, directeur du Tour de France et des épreuves cyclistes d’ASO, interrogé par La Gazette.

« Paris-Nice, ça se joue toujours à coups de secondes, et les secondes perdues ou gagnées le 1er dimanche dans les Yvelines peuvent être décisives 8 jours après à Nice. La course à la Hitchcock qu’est Paris-Nice chaque année, au dernier moment, pour quelques secondes, elle joue une partie déjà importante dès le 1er jour. Et ça, ce n’était pas forcément vrai avant les Yvelines », ajoute-t-il, promettant « un combat des chefs » entre les deux têtes d’affiche et favoris de l’épreuve cette année, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard.

Et on a pu voir quelques prémices du duel tant annoncé entre les deux vainqueurs des deux derniers Tours de France dès la 1re étape. Plus précisément, au sommet de la mythique côte des 17 Tournants, le Slovène semblant plus incisif et empochant 6 secondes de bonifications grâce à son attaque dans l’ascension. Mais le héros du jour se nomme Tim Merlier, Belge de 30 ans de l’équipe Soudal-Quick Step, champion de Belgique en titre. C’est lui qui a levé les bras à l’arrivée au sprint de l’étape, rue des Moissonneurs, s’étendant sur La Verrière et Le Mesnil-Saint-Denis.

« L’équipe a été très forte aujourd’hui, réagissait, face aux médias, celui qui remporte sa 1re victoire d’étape sur Paris-Nice. C’était une journée difficile, il y avait beaucoup de stress dans le peloton. Il y avait une côte assez sévère dans le final. On a réussi à continuer à travailler jusqu’au bout ensemble. C’est un grand honneur, c’est incroyable, je suis très heureux. » La 2e étape, le 6 mars, devait elle aussi partir des Yvelines, en l’occurrence de Bazainville.