Un tract diffusé par la liste conduite par Ali Rabeh (Génération.s) à Trappes, met le feu aux poudres de la gauche. Pour la première fois dans l’histoire politique de Saint-Quentin-en-Yvelines, des maires de gauche des villes voisines (La Verrière, Coignières, Magny-les-Hameaux) s’impliquent ouvertement dans la campagne des municipales de Trappes en s’attaquant directement au maire sortant, Guy Malandain (DVG), officiellement soutenu par le PS et LREM.

Alors que l’union des maires de gauche semblait être de rigueur, la prise de position des trois maires a mis un terme à ces six années de relations loyales. À 83 ans, Guy Malandain a souhaité se représenter devant les électeurs pour briguer un nouveau mandat. L’édile estime être le plus qualifié pour porter les grands projets entamés par son équipe. Ali Rabeh, son adjoint, affirme avoir été trompé sur les intentions du maire sortant, qui lui aurait fait la promesse de ne pas se représenter.

En faisant appel au soutien de maires de gauche, Ali Rabeh fait éclater l’union de la gauche saint-quentinoise et chercherait à fragiliser le maire sortant. « Ces méthodes hard ne sont pas sans rappeler l’éviction de l’ex-président de SQY, Robert Cadalbert (PS). Chacun se souvient que cette manœuvre bassement politique avait abouti à nous faire perdre Saint-Quentin-en-Yvelines. Après nos échecs cuisants aux présidentielles et aux européennes, il faut arrêter les divisions pour faire réussir Trappes », nous rappelle un cadre du PS local. À l’heure où les élus cherchent à constituer des listes de rassemblement, la liste d’Ali Rabeh prend le pas inverse en cherchant à isoler plus que jamais Guy Malandain.

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