Conseiller municipal d’opposition depuis 2012, déjà tête de liste en 2014 (il avait recueilli 7,49 % des suffrages, Ndlr), Djamel Niati (DVG) sera l’un des quatre candidats en lice lors des prochaines élections municipales à Plaisir. Il mènera la liste « À  gauche toute ! », soutenue par le PCF, le Parti de gauche, La France insoumise et Génération.s.

« En 2014 , nous nous sommes présentés sur un projet plutôt novateur, dans un allongement citoyen, et je vois qu’aujourd’hui, tout le monde est en train de rebondir là-dessus, ça sous-entend que nous avions raison, confie ce Plaisirois, habitant la commune depuis 2002. Le travail que l’on a fait dans l’opposition a confirmé que, sur notre ville, il y avait plein de choses à faire et que ce que l’on proposait en 2014 et que l’on a remis en forme en 2020 a tout à fait sa place. »

Le projet de sa liste repose sur « un triptyque » émancipation-écologie-égalité. Le premier point se caractérise par une libération « de toute forme d’aliénation » et l’absence « de tutelle même étatique », précise Jean-Paul Romani (PCF), l’un des colistiers. Quant à l’écologie « tout le monde en parle mais chez nous, elle est partout et ce n’est pas une approche politique mais une approche citoyenne », souligne Djamel Niati, insistant aussi sur la notion d’égalité entre les citoyens.

La notion de citoyen se veut d’ailleurs au cœur du programme d’« À gauche toute ! », selon le candidat, qui insiste sur la codécision, la cogestion et l’écoute des gens, et plus généralement sur l’idée d’« une reprise en main de la ville par les gens de Plaisir ». « Certains appellent ça la démocratie participative, nous on appelle ça la démocratie locale, la vraie démocratie, au sens noble du terme : c’est le fait de donner le pouvoir au peuple, estime-t-il. Les gens ont à prendre part à l’élaboration des projets, des sujets, à la décision, et [doivent] être à l’écoute sur les avancées des sujets et les bilans qui en résultent. »

Et d’ajouter : « On ne raisonne pas par l’argent, on raisonne par idée, par projet au sens social, éducatif, et derrière, on met tout en œuvre, dont les moyens économiques, pour réaliser nos projets. Aujourd’hui, c’est complètement l’inverse, on raisonne en comptable. La comptabilité, pour certains, c’est une fin, alors que c’est un moyen d’atteindre ses objectifs. »

Le programme doit être détaillé dans les prochains jours. Mais, déjà certains sujets très prégnants nous sont évoqués, comme les circulations douces, le commerce de proximité ou encore les bus, par lesquels « vous ne pouvez pas aller de Plaisir aux Clayes de manière fluide à l’heure que vous voulez », pointe Djamel Niati. Sans oublier, donc, de toujours impliquer les citoyens dans ces projets, d’après Djamel Niati. « La priorisation se fera avec les gens, martèle-t-il. On se bat depuis plusieurs années contre cette approche où tout est décidé en catimini dans le bureau de Madame le maire. » Une maire et son équipe qu’il n’épargne pas, notamment sur le plan économique. « Ils nous ont fait perdre 33 millions d’euros avec les emprunts bidons (les emprunts toxiques, dont la Ville a obtenu une renégociation en 2016, Ndlr), tacle le candidat. On était d’accord pour valider un budget et pour payer des avocats fiscalistes, ils n’ont pas voulu. »

« À gauche toute ! » est désormais au complet avec 39 noms et un renouvellement d’un tiers des colistiers par rapport à 2014. L’idée de former une union de la gauche en s’alliant avec « Tout à faire, résolument écologique et solidaire pour Plaisir », liste portée par Annie-Joëlle Priou-Hasni (SE) et soutenue par le PS et EELV, est en revanche exclue. « Elle est apolitique, elle n’est pas de gauche, estime Djamel Niati. Moi, je ne m’allierai qu’avec des gens de gauche. Soutenu par un parti, c’est du sponsoring, ce n’est pas une approche politique. »

Idem pour un éventuel second tour, où l’engagement a été pris de « ne partir avec personne d’autre », assure le candidat. Jean-Paul Romani reconnaît quant à lui que des discussions ont bien eu lieu mais que « l’accord n’a pas pu se conclure, car ils n’ont pas des positions de gauche ». C’est donc seule qu’« À gauche toute ! » fait campagne et tentera de peser lors du prochain scrutin. Pour Djamel Niati, il en va de « l’avenir de la ville ».