L’exposition Le siège se révolte se tient jusqu’au 25 juillet au Musée de la Ville, à Montigny-le-Bretonneux. 16 sièges de la fin des années 60 et du début des années 70, issus des collections du musée, d’autres centres culturels ou de collections privées, sont présentés. « C’est un thème très vaste, donc on a décidé de réduire la période, explique Florence Jeanne, responsable des collections du musée. C’est une période très riche au niveau du design et du mobilier. »

« C’est une époque où l’ameublement s’épure un peu […] et le siège focalise tout l’intérêt des designers », évoque de son côté Frédéric Debussche, directeur du musée, dans son discours lors de l’inauguration, le 4 février. Une époque qui est de plus « particulièrement intéressante car […] on a une génération, la génération 68, qui décide de rompre avec le passé et avec le type de mobilier des générations précédentes, quelque chose de très rigide, très figé, avec des sièges qui ont quatre pieds, une assise, un dossier, abonde Florence Jeanne. Là, on repart dans des formes différentes, avec des matériaux différents, des couleurs. […] Avant cette période, la forme d’un objet donnait sa fonctionnalité. Là, il y a des sièges qui ont tout sauf la forme d’un siège. »

La provenance des sièges est aussi soigneusement sélectionnée, à savoir uniquement la France et l’Italie, car « c’est vraiment les deux pays qui ont produit le plus à ce moment-là », justifie-t-elle. « On a mis en confrontation un siège italien et un siège français », complète Frédéric Debussche. Autre critère de sélection : le caractère « confortable » des sièges, indique-t-elle, précisant que l’« on n’a pas mis de chaise, on a des fauteuils ou des canapés ». Les sièges sont répartis en huit catégories, parmi lesquelles : sièges modulables, sièges sculptures, sièges gonflables, sièges anthropomorphes, sièges basculants… Dans chaque catégorie, on retrouve deux sièges et la photo d’un troisième « car on était frustrés de ne pas avoir pu en présenter plus, notre espace étant restreint », confie la responsable des collections.

Outre la « rupture » avec le mobilier des époques précédentes et la nouvelle génération qui « veut pouvoir se vautrer dans des sièges et s’asseoir non plus d’une manière stricte comme leurs parents », cette exposition souhaite aussi démontrer que derrière ces sièges présentés, leur esthétique, leurs formes originales leurs couleurs et leurs matériaux, « il y a des prouesses technologiques, beaucoup de designers sont ingénieurs plutôt qu’artistes », selon Florence Jeanne. L’exposition est ouverte du mercredi au samedi de 14 h à 18 h (sauf jours fériés), l’entrée est libre. Renseignements au 01 34 52 28 80.