« Tout à faire, résolument écologique et solidaire pour Plaisir » (Taf). C’est le nom d’une des quatre listes en lice lors des prochaines municipales à Plaisir. Une liste sans étiquette soutenue par EELV et le PS, et portée par Annie-Joëlle Priou-Hasni (SE), actuelle élue d’opposition, siégeant au sein du groupe « AEPP-Avenir » au conseil municipal, aux côtés d’Isabelle Al-Subaihi (EELV), qui figure aussi sur la liste.

« Il y a eu pas mal de réunions avec les personnes qui nous ont toujours soutenues, Isabelle et moi, explique Annie-Joëlle Priou-Hasni, justifiant sa candidature. Il y a toute cette démarche citoyenne, participative. Et puis, il y a une forme de légitimité, c’était soit Isabelle soit moi. […] Isabelle n’a pas voulu être tête de liste, et je me suis donc présentée, car les personnes autour de moi m’ont dit que je correspondais à ces valeurs qu’ils voulaient défendre. »

Les deux conseillères municipales font partie des rares membres de la liste ayant toujours ou ayant déjà eu des fonctions d’élus, puisque Taf comportera « plutôt des personnalités nouvelles en politique », indique Annie-Joëlle Priou-Hasni. La liste est au complet et dispose même d’une importante réserve de noms puisqu’« on est à 50 même plus », fait savoir la candidate. Des colistiers aux profils très variés, ayant « entre 18 et 70 ans », et qui sont « tous des Plaisirois, qui ont un domicile et paient des taxes locales à Plaisir », assure Annie-Joëlle Priou-Hasni, habitant elle-même la commune depuis 1998. Sur les 39 noms de la liste, trois sont membres du PS, trois d’EELV et les autres sont SE.

« On ne constitue pas la liste en fonction des partis, mais des compétences et de l’engagement de chacun, de ce qu’ils représentent et ont envie de faire pour la ville, précise la tête de liste. Mais on tient à être soutenus [par le PS et EELV]. » « Quand on tracte, les gens cherchent les étiquettes », abonde Dominique Remot (PS), un de ses colistiers.

« On sent qu’il y a un mouvement, une force qui a envie de changer de paysage social et de paysage tout court pour la ville, résume Annie-Joëlle Priou-Hasni. Il y a une déception et une transformation de la ville qui ne va pas dans le sens de ce qu’ils (les habitants, Ndlr) veulent, un sens écologique et solidaire. »

« Chaque projet sera évalué par rapport à son impact écologique et solidaire », assurent d’ailleurs les membres de la liste. Parmi ces projets, on retrouve notamment la volonté de rétablir la caisse des écoles, qui « permettait aux écoles de bénéficier de tout un tas de subventions, de projets pour des sorties, pour des voyages scolaires, […] en faisant bénéficier du quotient familial aux enfants », d’après Natacha Feraux (SE), une des colistières. S’opposer au « bétonnage » immobilier, recréer des liens entre les quartiers ou encore remettre des voies vertes, font aussi partie des axes du programme.

Autre axe majeur : la santé. Il faut « trouver les moyens pour que les médecins puissent revenir » dans la commune « notamment dans une maison de santé », évoque Annie-Joëlle Priou-Hasni. L’idée d’un partenariat avec l’UVSQ, et avec l’ARS, fait aussi partie des pistes évoquées. L’aspect écologique est lui longuement détaillé, à travers différents prismes : faciliter l’accès aux zones vertes comme l’étang de la Cranne et la forêt de Sainte-Apolline, promouvoir les circuits courts, recréer une cuisine centrale, développer les cultures maraîchères dans la ville et les potagers dans les écoles.

Avec toujours un mot d’ordre : « on part du terrain », insiste la candidate. « On écoute les Plaisirois et on note tout ce qu’ils disent, et ce qu’ils ont dit, ils le retrouvent dans les propositions », expose-t-elle. En mars prochain, la candidate retrouvera face à elle deux autres élus d’opposition, Djamel Niati (SE) et Patrick Ginter (SE), ainsi que la maire sortante Joséphine Kollmannsberger (LR).

Imbroglio EELV sur la liste de Patrick Ginter

Dans notre édition du 21 janvier, nous évoquions la candidature de Patrick Ginter (SE) aux municipales à Plaisir et ce dernier nous indiquait compter, entre autres, des membres d’EELV sur sa liste. Un point sur lequel a tenu à réagir le groupe local EELV SQY, dans un courriel du 27 janvier : « M. Ginter ne peut prétendre intégrer des candidats EELV, vu que l’ensemble des adhérents EELV Plaisir œuvrent […] à constituer la liste ‘’Tout à faire, résolument écologique et solidaire pour Plaisir’’ (liste menée par Annie-Joëlle Priou-Hasni et qui était alors en cours de constitution, Ndlr). »

Contacté, Patrick Ginter semble abonder dans ce sens. « Quand vous appartenez, même à titre personnel à un parti, dès lors que le parti apporte son soutien à une autre liste, vous êtes même susceptible de partir du parti, […] donc les personnes qui étaient adhérentes à EELV comme à LREM, à titre personnel, pour certaines ont rejoint les marcheurs libres, et pour d’autres sont simplement sur un mouvement écologique mais ne peuvent plus se réclamer de EELV, y compris à titre personnel. »