À Berlin en pensant à Tokyo. Les championnats du monde de cyclisme sur piste 2020 auront lieu du 26 février au 1er mars prochains à Berlin et constitueront la dernière répétition générale avant les JO de l’été prochain. « C’est la dernière étape du parcours de qualification », souligne Christophe Manin, Directeur technique national (DTN) de la Fédération française de cyclisme, au sujet des Mondiaux dans la capitale allemande.

Des Mondiaux pour lesquels la sélection française a été dévoilée le 12 février dernier au Vélodrome national de SQY. Parmi les 21 pistards tricolores retenus, on retrouve quatre membres du Vélo Club Élancourt Saint-Quentin-en-Yvelines (VCESQY-team Voussert) : Quentin Lafargue, Quentin Caleyron et Melvin Landerneau pour le sprint, et Clara Copponi pour l’endurance.

Cette dernière fait notamment partie de l’équipe de poursuite par équipes féminine, pour laquelle les résultats de ces Mondiaux seront déterminants en vue de la qualification pour Tokyo, avec toutefois « un ballottage très favorable » en faveur des tricolores, tient à souligner Christophe Manin. Depuis les championnats d’Europe de l’été 2018, chaque compétition compte dans le processus de qualification olympique, et rapporte un certain nombre de points en fonction des résultats obtenus. Les huit premières nations obtiennent leur ticket pour les JO, et les poursuiveuses françaises sont pour l’instant 9es.

« Les Belges (les actuelles 8es, avec qui les Françaises sont donc à la lutte pour se qualifier, Ndlr) sont allées faire une Coupe du monde à Hong Kong, où on n’est pas allés, elles ont marqué des points là-bas, mais on roule plus vite qu’elles, assure le DTN. Donc logiquement, on devrait les battre, et si on les bat aux championnats du monde, on va passer 8es et elles 9es. » Et d’ajouter qu’une participation aux JO serait une première pour la France dans cette épreuve et s’inscrirait « dans un élan de reconstruction de cette discipline » en vue de Paris 2024.

Même si, pour la poursuite masculine, les chances sont en revanche plus compromises. « Ils sont eux aussi 9es, mais ça serait miraculeux qu’ils y arrivent [à se qualifier] car pour rentrer dans le top 8, il faudrait presque qu’ils soient champions du monde et que l’équipe qui est devant nous marque zéro point, avoue Christophe Manin. Les filles, ça dépend d’elles. »

En sprint, les Bleus sont en revanche qualifiés pour les différentes épreuves. En tête d’affiche, on retrouve Quentin Lafargue, qui défendra son titre acquis l’an dernier dans l’épreuve du kilomètre. « J’ai adoré porter ce maillot [de champion du monde] tout au long de l’année et j’espère être en mesure d’aller disputer ce championnat et cette épreuve en étant capable de batailler pour la médaille d’or et aller chercher ce deuxième titre », confie le principal intéressé. Il sera aussi aligné sur la vitesse par équipes, en compagnie de Grégory Baugé, Sébastien Vigier et de son coéquipier en club Melvin Landerneau. Une épreuve qu’il retrouvera au Japon l’été prochain, contrairement au kilomètre qui ne figure pas au programme olympique.

Mathilde Gros, Rayan Helal, Sebastien Vigier, Michaël d’Almeida et donc Quentin Caleyron complètent la délégation tricolore de sprint. Des Bleus qui arrivent à Berlin avec l’objectif de remporter trois médailles, annonce Christophe Manin. Et d’engranger de la confiance. « Il faut montrer qu’on est là, affirme le DTN. Psychologiquement, c’est important. »

Une fois les championnats du monde terminés, certains pistards participeront à un stage foncier à Hyères, et « ceux qui font de l’endurance vont faire leur saison de route avec de temps en temps des stages de piste », ajoute-t-il. Avant un « test event » à Tokyo en avril, qui servira surtout de repérage quatre mois avant les JO.