Jusqu’à début mars, des dessins de presse sont exposés dans les bâtiments Vauban et d’Alembert de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), à Guyancourt. Comme l’année dernière, cette exposition, dont c’est la deuxième édition, a lieu dans le cadre du projet Illumine, porté par des étudiants de Master 2 Management et communication des organisations de l’université.
« On organise cet événement dans le cadre d’un de nos cours, expliquent Lucile Maye et Marion David, deux des 35 étudiants de la promotion participant au projet. L’idée est de valoriser le dessin de presse et de le faire connaître auprès des étudiants, car c’est un domaine que l’on ne connaît pas vraiment ou peu. Notre génération n’est pas forcément au fait du dessin de presse car on ne lit plus la presse et le dessin se meurt avec. Du coup, on voulait montrer que le dessin de presse est toujours d’actualité et le faire découvrir à tous les publics. »
Au total, 200 dessins sont exposés, répartis entre deux grandes catégories. Dans le bâtiment Vauban, c’est « Cinq colonnes à la une », en référence à la célèbre émission télévisée des années 60. Les dessins de cette catégorie sont liés à des thématiques telles que « politique française », « environnement/recherche », « femmes et enfants », « discriminations », et « le monde dans tous ses états ». à l’intérieur du bâtiment d’Alembert, on retrouve des dessin liés à une catégorie intitulée « Ainsi va la vie », reprenant « les aléas, les petites joies quotidiennes qui peuvent un peu nous embêter et en même temps nous faire sourire », précise Lucile Maye. « Numérique », « sport », « sexualité », « célébrités », « obligations du quotidien » et « famille/amis » font partie de cette catégorie.
Certains des plus grands dessinateurs de presse sont à l’honneur à travers cet événement, soigneusement organisé par les étudiants, qui travaillent depuis novembre sur le projet. « On s’est tous réparti les rôles, développe Lucile Maye. Certains étaient en charge de la collecte des dessins de presse et des relations avec les dessinateurs, [d’autres] ont imaginé les colloques, la disposition des animations, […] il y avait aussi les réseaux sociaux, la création, … On a fonctionné comme une entreprise de communication événementielle, on était regroupés par équipes, et chacun avait son rôle à jouer ».
« On s’est tous réunis pour définir les thèmes qui ont été abordés et nous touchaient particulièrement. […] On s’est répartis différentes catégories et […] on a cherché tous les dessins qui nous semblaient intéressants, on en a récolté environ 400, et on a fait des sélections au fur et à mesure », abonde Marion David.
« On a envoyé un mail aux dessinateurs pou avoir leur autorisation, et la plupart étaient très contents d’exposer leurs dessins, surtout dans une fac, car les étudiants ne s’intéressent pas forcément à la presse papier, ajoute-t-elle. Ils nous envoyaient même d’autres dessin pour participer. »
Certains d’entre eux étaient même présents lors de la journée de lancement, le 4 février, où, pour l’occasion, différents événements étaient prévus : une visite guidée de l’exposition, le visionnage d’un film sur le dessinateur Honoré, tué lors des attentats contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, des ateliers de dessins animés par le dessinateur Pakman, un colloque ou encore une table ronde. Et pour les étudiants souhaitant faire parler leurs talents, une feuille blanche a été installée sur l’un des 15 panneaux du hall Vauban, avec la mention « Exprimez-vous ». L’accès à l’exposition est, lui, libre, aux horaires d’ouverture des bâtiments.