Comme il l’avait annoncé fin 2018, Guy Malandain (DVG), maire de Trappes depuis 2001, briguera un quatrième mandat aux élections municipales de mars prochain. Mercredi 29 janvier, aux côtés de son équipe avec qui il mènera la liste « La gauche qui agit », il a inauguré sa permanence de campagne située à quelques pas de la mairie.

« Je me représente pour une raison qui est peut-être étonnante pour quelqu’un qui fait de la politique depuis tant d’années, c’est que Trappes pour moi, à travers ses habitants, ses réussites, son évolution, c’est mon souci permanent, ce qui me tient à cœur », nous assure Guy Malandain, qui s’en remet cependant aux urnes : « Si la majorité des électeurs pense que ce n’est pas la peine, j’irai travailler dans des associations caritatives pour continuer à donner mon temps à mes concitoyens. »

Son autre motivation est « l’envie » d’apporter son « expérience » dans le suivi des projets d’envergure déjà lancés ou sur le point de l’être. Avec en premier lieu « l’évolution urbaine du secteur centre-ville ». « C’est lié à un élément fort sur lequel je me bagarre depuis 20 ans maintenant : l’enfouissement de la nationale 10 et la création du plateau urbain, insiste le maire sortant. Aujourd’hui, les travaux sont démarrés, mais il faut suivre ça de près. »

Son deuxième sujet est la poursuite de « tous les projets éducatifs, culturels et sportifs qui ont été mis en place ». Et de poursuivre : « Ce n’est pas pour rien que notre école de musique est devenue un conservatoire, ce n’est pas pour rien que nous avons été [labellisés] Cité éducative. » Un autre volet concerne le deuxième contrat de rénovation urbaine qui doit être signé dans les prochains mois et concernera principalement le quartier Cité nouvelle-Barbusse et le square Camus.

« Là, l’objectif, c’est de se servir de l’expérience qu’on a [du] premier contrat, qu’on peut ou pas apprécier, mais Trappes aujourd’hui n’est plus le Trappes d’il y a 20 ans, estime Guy Malandain. Et ça, c’est aussi le résultat d’un travail partenarial et de l’expérience qu’on a. » Le maire évoque également l’Opération d’intérêt national Paris-Saclay, qui concernera à Trappes le secteur de la halle Freyssinet où un nouveau quartier doit voir le jour, et le pôle gare « sur lequel on commence à réfléchir ». Concernant les autres propositions de son programme, le maire sortant ne souhaite pas encore les dévoiler, annonçant un « journal projet » prévu pour la mi-février.

Guy Malandain, qui n’est plus membre d’aucun parti, sera à la tête d’une liste de gauche sans étiquette politique. Il a malgré tout reçu l’appui officiel de La République en marche. « Ils nous soutiennent mais on n’est pas République en marche », insiste Guy Malandain, qui pourrait recevoir d’autres soutiens prochainement.

En mars, le maire sortant se retrouvera au moins face à un membre de l’actuelle majorité, Ali Rabeh (Génération.s), qui était adjoint aux sports et est désormais adjoint aux secteurs de l’hygiène et de la salubrité de l’habitat, ainsi que face à Othman Nasrou (DVD), élu d’opposition qui mène une liste avec Mustapha Larbaoui (SE). D’ailleurs, lorsque Guy Malandain est interrogé sur les attaques de ses opposants, notamment d’Ali Rabeh, il coupe court. « Ça ne m’intéresse pas, tranche le maire. Pendant mes campagnes, je n’ai jamais tenu compte de ce que racontaient mes adversaires ». Pendant l’inauguration de sa permanence, il a justement adressé à son équipe : « Ne rentrons pas dans le politicard ».