Learning Lab : Un espace entièrement vitré et insonorisé à destination des enseignants et des étudiants pour « favoriser les échanges, et les initiatives pédagogiques innovantes », selon Chantal Merle.
La bibliothèque universitaire de l’UVSQ multiplie les nouveaux espaces pour favoriser le bien-être et le travail des étudiants. Son prochain projet, la construction d’un Learning Lab au cœur du bâtiment.
Vous ne verrez plus d’étudiants seulement lire ou travailler silencieusement à la BU de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) à Guyancourt. « Les usages évoluent et nous devons nous adapter », affirme, convaincue, Chantal Merle, responsable de la Bibliothèque universitaire (BU) de SQY. C’est pourquoi depuis l’année dernière, de nouveaux espaces se sont mis en place à la demande des étudiants, en dépit du peu de moyens dont dispose la bibliothèque universitaire. Autant de nouveautés qui viennent par exemple s’ajouter à l’emprunt d’œuvres d’art récemment mis en place.
Un projet d’aménagement est actuellement en préparation, appelé Learning Lab, en d’autres termes, un espace connecté pour le travail collaboratif et la formation. Ce dernier a remporté, il y a bientôt un an, un appel à projets de l’Université numérique d’Île-de-France (UNIdf), intitulé « Nouveau centre de formation à l’UNIdf ». Ce consortium inter-universitaire aide aux financements de nouveaux espaces numériques et délivre des formations sur la prise en main des outils numériques dans l’enseignement supérieur.
Une ébauche de ce Learning Lab existe déjà au sein de la bibliothèque, une fois l’entrée de l’établissement passée au fond à gauche, cachée par des panneaux rouges. Tout le mobilier modulable et les outils numériques sont déjà mis à disposition des élèves, à savoir un écran numérique tactile de 65 pouces et une table numérique tactile. « Mais c’est beaucoup trop bruyant. Nous avons besoin d’un espace acoustiquement viable », explique la responsable.
C’est pourquoi le projet Learning Lab, cofinancé par l’UNIdf, vise tout particulièrement à construire au milieu de la BU de l’UVSQ un espace entièrement vitré et insonorisé à destination des enseignants et des étudiants pour « favoriser les échanges, et les initiatives pédagogiques innovantes », selon Chantal Merle.
Par exemple, des formations aux usages du numérique seront délivrées deux jours par semaine par l’UNIdf, principalement à destination des enseignants et des doctorants. En revanche, « les étudiants en licence ne pourront pas y assister, indique John Augeri, directeur des programmes à l’UNIdf. Mais les trois jours restants, le Learning Lab sera ouvert à tous les étudiants qui auront accès à des équipements adaptés à leurs travaux. »
Reste encore à le construire. « Nous en sommes encore à la phase de rédaction d’un cahier des charges à destination d’une consultation auprès d’entreprises du bâtiment prévue en mai », révèle la responsable de la bibliothèque. Selon John Augeri, le cube de verre sera livré d’ici la rentrée septembre.
D’autres espaces moins complexes font déjà le bonheur des étudiants. « Je les voyais dormir sur les tables ou me demander où est-ce qu’on peut boire un café ? », se remémore Chantal Merle. Alors en novembre 2017, un ancien local à photocopieur, « sous-utilisé » selon la responsable, s’est transformé en salle de sieste avec cinq poufs type « Fat boy ». « Cela faisait trois ans que je voulais une salle pour faire la sieste », se réjouit l’employée.
Mais les moyens financiers ne sont pas toujours au rendez-vous pour assouvir les projets d’aménagement de la responsable de la BU. « Le problème, c’est que nous n’avons pas d’argent », déplore-t-elle. Mais cela ne l’arrête pas. Un modeste espace café a récemment été ouvert dans le hall d’accueil de la bibliothèque. « Le Crous nous a financé les machines à café et le mobilier, explique Chantal Merle. Cet espace fait un peu de bruit, mais bon les étudiants sont contents. »
Contre les problèmes sonores, elle souhaiterait aller encore plus loin et tout insonoriser avec des panneaux acoustiques, mais les travaux coûteraient cher, selon la responsable, il faudrait compter « 120 000 euros ».
