Après sa défaite au deuxième tour des élections municipales en 2014, Ismaïla Wane (PS) avait donné rendez-vous à ses électeurs pour les prochaines en 2020. L’élu d’opposition au conseil municipal de Maurepas semble avoir tenu sa promesse. Tête de liste de Maurepas dynamique et solidaire, il a annoncé au mois de décembre sa candidature aux élections municipales de 2020.

Toujours encarté au Parti socialiste, bien qu’il se soit « mis en retrait depuis deux ans » précise-t-il, il affirme être de gauche et à la tête d’une liste pluraliste et sans étiquette. Également sensible au développement durable, il propose un projet participatif et de transition écologique. « Nous prévoyons des mesures concrètes sur la vie de la cité pour favoriser la transition écologique et c’est pourquoi nous avons lancé un Agenda 25 », affirme le candidat.

Deux de ses mesures ont été révélées le 9 décembre, lors d’une réunion publique devant les Maurepasiens et une partie des membres de sa liste. Il faudra attendre janvier 2020 pour connaître son programme, selon ses déclarations. En attendant, Ismaïla Wane préfère taire les détails de son projet : « Je ne veux pas qu’on me pique mes idées. »

Il précise néanmoins les quatre grands axes qui vont orienter son programme, à savoir la transition écologique, le pluralisme pour rassembler tous les citoyens, la démocratie pour une nouvelle gouvernance et la justice sociale. Un début de projet qu’il définit comme une alternative au mandat du maire actuel, Grégory Garestier (DVD), avec lequel il affiche clairement son désaccord.

« On est heurté par certaines de ses pratiques démocratiques », estime-t-il. La tête de liste reproche au maire de Maurepas d’agir seul et en petit comité, faisant notamment référence au choix qui ont été faits pour réhabiliter le centre-ville, pour démolir et reconstruire la piscine ou encore pour rénover l’école de l’Agiot.

Ismaïla Wane est également préoccupé par ce qu’il appelle « le bétonnage massif de Maurepas ». « Les gens ne sont pas contre la construction de logements mais à la Malmedonne, les immeubles commencent pile au pied des jardins, illustre-t-il. Ça choque les gens. »

Le candidat de gauche souhaite donc adopter « une nouvelle gouvernance avec un citoyen plus participatif, avant, pendant, et après les projets et avec une opposition qui puisse participer de manière constructive (avec la majorité, Ndlr). »

Il a également invité les citoyens de la société civile à rejoindre sa liste, peut-on lire dans un de ses tracts. Ceux qui la composent déjà seraient beaucoup de gauche, selon le candidat, « mais il y a aussi des personnes du centre-droit et du centre-gauche », finit-il par dire, avant de préciser : « Je ne suis pas investi par le Parti socialiste, mais je suppose être soutenu par le PS et peut-être par EELV. »