Est-ce un Canard à l’orange réchauffé ou une nouvelle recette pleine d’originalité que propose le metteur en scène Nicolas Briançon ? À lire les commentaires élogieux sur l’adaptation par ce dernier de l’emblématique pièce du Britannique William Douglas-Home, on pencherait plutôt pour la deuxième option. Pour L’Express, « Nicolas Briançon réalise une prouesse » en servant cette comédie où « les scènes burlesques sont à hurler de rire », tandis que Le Figaro magazine évoque « la verve », « l’humour » et « la fantaisie » de cette version, dans des critiques relayées sur le site internet du Théâtre espace Coluche (TEC) de Plaisir, où sera jouée la pièce le 11 janvier à 20 h 30.
Une pièce écrite en 1967, adaptée à de nombreuses reprises et tournant autour d’une révélation d’adultère qui prend une tournure inattendue. « Hugh Preston est un animateur-vedette de télévision, marié depuis 15 ans à Liz qu’il trompe avec de nombreuses maîtresses, indique le synopsis. Un vendredi soir, Hugh apprend que sa femme a un amant. […] Elle avoue alors à Hugh sa liaison avec un homme avec qui elle compte partir le dimanche matin suivant. Hugh offre à sa femme de prendre les torts à sa charge, et de se faire prendre en flagrant délit d’adultère au domicile conjugal avec sa secrétaire, et invite l’amant à passer le week-end à la maison. Voici donc Liz (la femme), Hugh (le mari), John (l’amant), Patricia (la secrétaire de Hugh), plus Mme Grey (la gouvernante) et un canard récalcitrant, réunis pour un week-end au cours duquel Hugh, en joueur d’échecs qu’il est, va tout faire pour reconquérir sa reine. »
Côté distribution, on retrouve d’ailleurs Nicolas Briançon dans le rôle de Hugh, Anne Charrier dans celui de Liz, François Vincentelli dans celui de John, tandis qu’Alice Dufour incarne Patricia et Sophie Artur, Mme Grey. « C’est une gigantesque partie d’échecs dont on sait pratiquement depuis le début qu’il (le mari, Ndlr) va la gagner échec et mat, résume Nicolas Briançon dans l’émission Télématin sur France 2. Ce qui va se jouer finalement devant nous pendant 1 h 50, c’est la manière dont il va y arriver. » Sa version a été jouée pour la première fois il y a un an au théâtre de la Michodière, à Paris et a reçu sept nominations aux Molières, dont une victoire pour François Vincentelli dans la catégorie comédien dans un second rôle. Ce Canard à l’orange semble bel et bien à déguster sans modération. Les tarifs des places vont de 18 à 33 euros, réservations sur kiosq.sqy.fr.
CREDIT PHOTO : Céline Nieszawer