C’est désormais devenu une constante une fois par an depuis 2016, d’immenses rangées de tables installées sur l’aire centrale du Vélodrome national, pour accueillir des speed dating entre représentants d’entreprises. La quatrième édition du SQY business day s’est tenue le 21 novembre dans l’enceinte saint-quentinoise, habituellement réservée aux plus grandes manifestations sportives et futur site olympique.
Cette « convention d’affaires made in SQY » répond à une « demande forte des entrepreneurs, pour mieux se connaître, se rencontrer et faciliter les rapports avec les grands groupes », rappelle le président de l’agglomération, Jean-Michel Fourgous (LR), lors de son discours inaugural.
Pour cette édition 2019, ce sont 750 entreprises – de toutes tailles et saint-quentinoises pour bon nombre d’entre elles – qui étaient attendues, pour « plus de 4 000 mises en relation » sur la journée, selon SQY. « L’objectif est de booster votre compétitivité, votre activité économique », lance Jean-Michel Fourgous en s’adressant à elles.
Il insiste sur l’importance de « simplifier la vie » des entreprises en organisant cet événement favorisant leur rapprochement. Notamment pour les petites entreprises pour qui « ce n’est pas facile » de se rapprocher d’un grand groupe, souligne le président de SQY. « Le business ici, ce n’est pas un mot tabou », affirme-t-il, ajoutant que l’objectif est d’augmenter les échanges entre les entreprises pour mieux « intensifier le développement économique. »
Des rendez-vous entre les sociétés inscrites étaient programmés à l’avance, guidés par un algorithme sélectionnant, pour chaque entreprise, une liste d’entreprises potentiellement intéressantes. Les rendez-vous durent chacun 25 minutes maximum. Et semblent porter leurs fruits puisque, lors de l’édition 2018, « les trois-quarts des participants avaient poursuivi leurs contacts après cette journée-là », avance Othman Nasrou (LR), vice-président de l’agglomération en charge du développement économique, dans une vidéo de présentation diffusée en ouverture de la journée.
Les entreprises participantes semblent du même avis. Jerome Clodion est responsable commercial chez Oxibox, société guyancourtoise d’une dizaine de salariés proposant des solutions de protection des données d’entreprises. Il met en avant le fait de « pouvoir concentrer un nombre d’échanges avec différents acteurs que l’on n’aurait pas forcément le temps de rencontrer ou la possibilité de voir » dans un autre contexte, où il faudrait « planifier un rendez-vous, poser les disponibilités, le pour et le contre d’un intérêt potentiel, tandis que sur une journée, des speed-meeting, ça permet de pouvoir amorcer plus rapidement des matchs potentiels. » L’entreprise en est à sa troisième participation et a, sur la journée « sept rendez-vous programmés plus trois en attente », indique-t-il.
Céline Lory, chargée de relations industrielles chez Synchroton, centre de recherche effectuant de la caractérisation de matériaux, basé sur le plateau de Saclay et où travaillent 450 salariés, a participé à toutes les éditions du SQY business day et salue notamment « le côté local » de l’événement. « Parfois, on connaît d’autres partenaires beaucoup plus loin alors que l’on en a à proximité », confie-t-elle juste avant que l’un de ses sept entretiens de la journée ne démarre. Des rendez-vous avec des personnes qu’elle avait « déjà vues » les autres années, « mais entre temps, les projets sont devenus plus mûrs, donc on n’a pas eu forcément le même cœur de discussions », ajoute-t-elle.
Le SQY business day, c’est aussi le Village des innovations, où 20 entreprises présentaient des concepts novateurs et originaux. Trois d’entre elles ont reçu un prix : le cluster d’innovations Genaris group, la startup de programmation informatique Yaspeez, et Amazing cube, qui conçoit un escape game de salon.