Le Vélodrome national, surtout connu pour accueillir des compétitions sportives, s’est transformé en antre des affaires ce jeudi 8 novembre. L’agglomération y organisait la troisième édition de son SQY business day. Cette convention d’affaires permet de mettre en relation, pendant une journée, des entreprises de toutes tailles dans l’objectif de développer leurs réseaux et d’amorcer des accords commerciaux. Avec une liste de rendez-vous établie à l’avance, les différents représentants d’entreprises avaient 25 minutes pour convaincre ou écouter leur homologue, sorte de speed dating pour entreprises.
Pour cette troisième édition, environ 750 entreprises ont participé, qu’elles soient start-up, TPE, PME, ou grands groupes ; dont les « deux tiers » venant de l’agglomération. « Le SQY business day est le deuxième événement de Networking (réseautage d’affaires, Ndlr) le plus important de France, adresse aux chefs d’entreprise le président LR de Saint-Quentin-en-Yvelines, Jean-Michel Fourgous, lors de son discours d’ouverture. Plus de 4 000 rendez-vous d’affaires sont programmés pour vous permettre de faire du business. » En dehors de ces rendez-vous prévus, un Village de l’innovation permettait également à des start-up de présenter leurs activités, dont plusieurs hébergées au SQYcub, l’incubateur saint-quentinois.
Avec le développement économique comme cheval de bataille assumé, Jean-Michel Fourgous avance le souhait que l’agglomération soit un « facilitateur et un accélérateur de rencontres », notamment avec des entreprises du territoire. « On a plusieurs fois constaté que des grosses entreprises travaillaient avec des fournisseurs loin et ne savaient pas qu’il y avait le même fournisseur parfois à un kilomètre », raconte le président de SQY. Une fois les discours inauguraux terminés, il a symboliquement sonné le gong, lançant officiellement le début des rencontres entre entreprises. Dans l’enceinte du Vélodrome national, tous se sont donc dirigés vers le numéro de la table où se déroulait leur premier rendez-vous.
En s’inscrivant pour participer au SQY Business day, chaque entreprise se voyait proposer, « grâce à un algorithme » soulignent les services de l’agglomération, une liste de sociétés avec qui une rencontre pourrait s’avérer intéressante. Si sa demande de rendez-vous était acceptée, le créneau horaire était fixé et venait s’accumuler aux autres. Ce 8 novembre, chaque entreprise a donc son planning de la journée, avec horaire et numéro de table de rendez-vous, et 25 minutes maximum pour échanger avec son homologue d’une autre société.
« On est là pour qu’ils perdent le moins de temps », avance Jean-Michel Fourgous, qui estime que le SQY business day permet de « faire baisser le coût de prospection des entreprises ». Derrière lui, les grandes rangées de tables voient défiler des centaines de personnes, alors que par moment, quelques cyclistes s’entraînent sur la piste du Vélodrome national qui n’a pas perdu sa vocation sportive pour autant.
Bouba Diop est venu participer au SQY business day sous deux casquettes : celle de gérant de 3CF, entreprise de climatisation basée à Élancourt, et en tant que représentant du réseau d’affaires Business network international (BNI). Pendant la journée, il a une dizaine d’échanges de prévus, la moitié pour chacune de ses casquettes. Mais dans les deux cas, son objectif est de « rencontrer des acteurs du territoire », explique-t-il à l’issue de l’un de ses rendez-vous, « avec peut-être des opportunités de business ». Il apprécie en tout cas de pouvoir rencontrer autant d’entreprises en quelques heures. « C’est rare, mis à part dans les gros salons sur Paris où nous, petites structures, on ne peut pas se permettre d’aller, explique-t-il. En plus, là, c’est à côté de chez nous. »
« J’ai dix rendez-vous, compte pour sa part Stéphane Saveste, directeur général et seul salarié d’Elipas, entreprise de Maurepas proposant des solutions de vente par distributeur automatique. Aujourd’hui, c’est la possibilité de pouvoir rencontrer d’autres entrepreneurs de SQY, de se faire connaître et pourquoi pas, par la suite, de commercer entre nous. » L’autre avantage que le dirigeant d’Elipas affiche est celui de pouvoir « rencontrer des très grosses entreprises » : « Je suis une petite structure, donc c’est difficile de les atteindre, là, c’est l’occasion de prendre des contacts. »
Parmi ces grands comptes présents, figuraient par exemple Mercedes, Valéo, Airbus, elles aussi à la recherche de nouveaux fournisseurs ou clients. « On a un large éventail du tissu économique de Saint-Quentin-en-Yvelines ici, apprécie Olivier Boudeville, responsable de la clientèle des professionnels à la Société générale, qui a lui 12 rendez-vous prévus sur la journée. L’objectif est de faire du recrutement client, de chercher du business, ou même de trouver des solutions à certains besoins clients [puis] servir de relais. » Il s’agit de sa deuxième participation au SQY business day et il dresse un bilan positif de sa première expérience, qui lui aurait permis de « faire du business, plus avec des créateurs d’entreprises ».
Pour l’agglomération, l’organisation du SQY business day coûte « 80 000 euros, dont 18 000 subventionnés » détaille Jean-Michel Fourgous. « Mais si, demain, toutes ces entreprises-là augmentent leur chiffre d’affaires par cet événement, de toute façon, vous le retrouverez dans l’augmentation de certaines taxes », estime le président de l’agglomération, avant d’insister une fois de plus : « SQY fait résolument le choix du développement économique. » Le rendez-vous semble déjà donné pour une quatrième édition en 2019.