Plus d’une vingtaine de bassins de rétention d’eau pluviale de Saint-Quentin-en-Yvelines sont connectés depuis un an, afin de mesurer et transmettre les informations sur le niveau d’eau en temps réel. Il s’agit d’une solution d’Orange à base de capteurs, nommée Smart operations, à destination des entreprises et des collectivités, offrant de nombreuses applications possibles. L’opérateur a lancé officiellement ce service la semaine dernière. L’occasion de mettre en lumière l’expérimentation saint-quentinoise.

La semaine dernière, Orange business service, marque de l’opérateur fournissant des services de télécommunication et d’informatique aux entreprises, a officialisé le lancement de son offre « Smart operations », destinée aussi bien aux entreprises qu’aux collectivités. « C’est une solution globale qui comprend la fourniture de capteurs qui vont générer de la data, la connectivité associée puisqu’il faut que ces capteurs envoient ces informations à un média, et la plateforme d’agrégation des données qui va permettre au client de visionner toutes les données remontées par les capteurs, quelle que soit leur caractéristique, sur une seule et même plateforme », résume Christophe Chaussecourte, business developer dans l’internet des objets chez Orange.

Concrètement, ce service d’Oran-ge peut permettre de surveiller de nombreuses données à distance, comme des mesures de température, d’humidité, de pollution ; et permet même par exemple l’ouverture et la fermeture à distance de portes. « En optimisant la maintenance de ses activités via les objets connectés, le client peut diminuer ses coûts, se concentrer sur son activité, développer sa productivité, et offrir le meilleur service à ses propres clients et même développer de nouveaux services grâce à une meilleure connaissance de leurs besoins », estime Orange dans un communiqué.

Si cette nouvelle offre commerciale a officiellement été lancée la semaine dernière, elle est déjà testée depuis près d’un an dans plusieurs entreprises et collectivités. Dont celle de Saint-Quentin-en-Yvelines qui utilise « Smart operations » pour la surveillance de plus d’une vingtaine de la cinquantaine de bassins de rétention d’eau pluviale qu’elle gère. Ces derniers sont ainsi équipés de capteurs qui mesurent et transmettent les informations sur le niveau d’eau toutes les heures via le réseau d’Orange, que le personnel de SQY peut consulter sur place depuis une tablette ou depuis ses bureaux sur les ordinateurs.

« Des niveaux d’alerte critiques ont été définis et dès que le seuil est atteint, des alertes par SMS ou par mail sont envoyées », ajoute le communiqué d’Orange. « Cette solution permet de connaître en temps réel les niveaux d’eau des bassins de rétention et ainsi de limiter les déplacements de personnels exploitants, avance Orange. Le temps d’intervention est réduit et il est facile d’agir sur la bonne vanne au bon moment. » Les capteurs permettent également de détecter d’éventuelles pollutions des bassins causées par les cyanobactéries, qui peuvent contaminer les eaux calmes pendant l’été, et lancer le cas échéant des alertes auprès des Saint-Quentinois.

« Cette solution complète nous permet de surveiller notre exploitation de manière plus sécurisée et réactive depuis plus d’un an maintenant. Le coût est trois à quinze fois moins cher qu’avec les anciennes technologies (ADSL ou GSM) », apprécie dans le communiqué Philippe Bertrand, responsable du pôle opération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Si la surveillance d’une partie des bassins de rétention est à l’œuvre depuis maintenant un an, l’agglomération envisage déjà d’autres applications futures à la solution d’Orange, entre autres pour prévenir les risques de verglas.

« Ce qui est prévu, c’est la gestion de la température de la chaussée, annonce Christophe Chaussecourte. En hiver, quand vous avez des températures négatives ou proches de zéro, la communauté d’agglomération a mis en place des astreintes pour aller faire des prélèvements de température sur la chaussée, ce qui est contraignant car ils doivent se faire la nuit, par des gens d’astreinte obligés de se déplacer à deux. Ça coûte cher. » Saint-Quentin-en-Yvelines envisage donc de placer des capteurs dans la chaussée, qui remonteraient la température de la route et la concentration en sel de manière automatique. « Les agents seraient d’astreinte pour relever les informations et prendre les mesures nécessaires, mais ils n’auraient plus à se rendre sur place avec les risques que ça incombe », prévoit Christophe Chaussecourte.

CREDIT PHOTO : ORANGE