La municipalité magnycoise ne désespère pas d’arriver à créer un marché de plein vent malgré les difficultés rencontrées. Dans une récente lettre à la population, la Ville a présenté les dernières avancées du projet : les négociations avec des gestionnaires de marché n’ont pas abouti en raison du coût annuel que cela représenterait pour la commune. Magny-les-Hameaux a donc décidé de ne pas poursuivre cette piste et compte désormais ouvrir un marché par ses propres moyens en cherchant des commerçants intéressés.

Le projet de création d’un marché de plein vent fait suite à une consultation favorable des Magnycois en 2017, menée avec la Chambre de commerce. Début 2018, la Ville avait donc lancé un appel d’offres pour trouver un gestionnaire à ce futur marché, auquel aucune entreprise n’avait répondu. Mais la municipalité a malgré tout réussi à rencontrer deux gestionnaires et se montrait confiante de voir aboutir ces échanges afin d’ouvrir un marché dès le printemps dernier (voir La Gazette du 15 janvier). Ce qui n’a finalement pas été le cas.

« Il en ressort que le coût annuel pour la commune serait de l’ordre de 100 000 euros (location des étals, placier, nettoyage, enlèvement des déchets…), sans engagement de réussite de la part du prestataire […] », explique Magny-les-Hameaux dans sa lettre à la population. « Ce qu’ils nous proposent, c’est un coût de 100 000 euros par an simplement pour de la gestion de matériel et de l’animation, abonde Henri Omessa (SE), adjoint magnycois aux finances et à la vie économique. Ça ne me paraît pas raisonnable. »

Si l’adjoint confirme donc que la commune a abandonné l’option d’une contractualisation avec un gestionnaire, le projet de marché ne l’est pas. « On va réfléchir, nous, à comment avoir un marché, peut-être plus informel, et de voir comment, par le bouche-à-oreille, on arrive à trouver quelques commerçants qui sont intéressés, indique Henri Omessa, qui ne désarme pas. On a quelques pistes, pour peut-être commencer avec quelque chose de simple puis grossir, s’il y a du monde. » Le marché de plein vent est toujours prévu aux abords de la mairie, et est désormais espéré pour voir le jour après les élections municipales.

Coignières : Le marché bio n’a pas vu le jour

Un marché bio de produits locaux à Coignières, ce n’est pas pour tout de suite. La municipalité espérait le mettre en place durant ce mandat, une fois par semaine ou une fois toutes les deux semaines, sur le parking près du silo et de la maison de Voisinage.

« On s’était dit que ça serait bien pour réanimer cet espace commercial, explique le maire de Coignières, Didier Fischer (SE). Le problème, c’est qu’il y a une demande en produits bio très forte et une offre très faible. On a encore très peu de terres bio en Île-de-France, les filières ne sont pas encore réellement organisées, ou elles commencent à peine à l’être, ce qui fait que les producteurs bio n’ont pas besoin de courir les marchés pour vendre leurs produits, ils écoulent leur production sans aucun problème. »

La Ville n’avait jusqu’ici trouvé que deux producteurs intéressés. « Ce n’est pas suffisant », reconnaît Didier Fischer. Le maire se montre néanmoins confiant sur une éventuelle mise en place sous la prochaine mandature. « De plus en plus d’agriculteurs sont en train de passer au bio, affirme-t-il. Sur Coignières, […] 70 % de nos terres agricoles sont en bio. Donc les choses vont se rééquilibrer, peut-être que dans quatre, cinq ou six ans, un marché bio de produits locaux sera possible. »

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