Après l’Amap de Villepreux, l’épicerie associative et participative. L’épi dans la plaine a signé une convention avec la mairie de Villepreux le 5 février lui garantissant l’utilisation à titre gratuit d’un local pour distribuer ses produits. Issue des épiceries participatives de la start-up Monépi, cette antenne locale, qui avait présenté son projet lors du forum des associations, va enfin pouvoir prendre ses quartiers.

Une cinquantaine de familles préinscrites

Tout d’abord, elle s’installera dans l’ancien local du CCAS au niveau de la mairie de Villepreux. Puis, sur le long terme, elle trouvera sa place dans le Village, dans un local prévu à cet effet au sein de l’ancienne école Jacques Gillet. « L’ouverture se fera probablement à la mi-mars. […] On a déjà une cinquantaine de familles qui se sont préinscrites », précise le président de l’association.

Le principe est simple : seuls les adhérents pourront acheter les produits de l’épicerie participative. En plus, ils devront accorder deux heures de leur temps par mois pour faire tourner le local et payer une adhésion de 20 euros par famille. Sachant qu’il faut compter 10 euros pour une famille monoparentale. Puis, chacun se voit attribuer un compte en ligne qu’il doit créditer de 50 euros minimum. Les adhérents peuvent ensuite acheter sur le site et récupérer leur colis à la boutique. Sinon, les achats peuvent se faire directement au local (voir notre édition du 8 septembre 2020).

Les produits, déjà disponibles sur le site de l’épi dans la plaine, sont variés. Vous trouverez à l’achat de la farine, des œufs, des fruits frais, du pain, de la confiture, du chocolat, des chips, de la limonade, des laitages, de l’huile, des plantes aromatiques… Mais également, des produits hygiéniques et cosmétiques. Ils sont issus du circuit court, ce qui veut dire sans intermédiaire commercial. Il n’y a donc pas de marge. « 90 % des produits proviennent des Yvelines exclusivement et, pour le reste, c’est à proximité, c’est-à-dire dans le Mantois ou dans la vallée de Chevreuse, on sort peu de la région parisienne », détaille pendant le conseil municipal du 1er février Laurence Morelle-Losson, première adjointe à l’environnement et au développement durable.

Si la mairie de Villepreux a accepté l’arrivée de ce nouveau dispositif en circuit court, c’est au vu du succès que rencontre déjà l’Amap. « Les Villepreusiens sont devenus des adeptes de ces circuits courts, car ça donne du sens à leur consommation et en plus, ils souhaitent manger local et souhaitent avoir un système basé sur l’associatif », observe l’élue.

Pas de concurrence avec l’Amap

Néanmoins, cette nouvelle offre doit rester complémentaire et ne doit pas entrer en concurrence avec l’Amap. Cette directive est mentionnée dans la convention. « Nous avons demandé au démarrage de cette convention une sorte de vigilance sur la liste de leurs fournisseurs pour veiller à cette cohabitation réciproque », pointe Laurence Morelle-Losson pendant le conseil municipal. Le président le confirme : « Il n’y aura pas de concurrence avec les commerçants de la ville. » Par exemple, si un fromager vient s’installer, l’épi dans la plaine ne proposera pas de fromage.

CREDIT PHOTO : L’Épi dans la plaine

Mise à jour de l’article le 11 février 2021 à 9 h: nous avons apporté quelques modifications à l’article, car il contenait quelques imprécisions. L’épicerie participative n’est pas une boutique solidaire, comme nous l’avons mentionné dans notre édition papier. Ce n’est pas un commerce. Parmi les produits disponibles ne figurent pas de légumes frais ni de bière (comme nous l’avions mentionné), cette condition a été convenue lors de la signature de la convention partenaire entre l’Épi dans la plaine et la mairie de Villepreux. En revanche, elle distribue des fruits frais. Le nom du président a également été rendu anonyme.