Des étudiants bien apprêtés sont regroupés dans le hall du bâtiment d’Alembert à l’UVSQ, le vendredi 24 mai. Ils attendent pour participer à la simulation d’une conférence des Nations unis, dans laquelle ils représentent chacun un pays. Organisée pour la première fois par l’association diplomatique SQYMUN (Saint-Quentin model United nations), ces diplomates amateurs vont devoir défendre l’intérêt de la nation qui leur a été attribuée.

C’est la principale vocation du Model United nations, déjà présente dans plusieurs universités et écoles françaises ou internationales, comme Sciences Po en France. Mais le SQYMUN, né en mars 2018 à l’UVSQ, veut faire différemment. L’association saint-quentinoise aspire à varier ses événements pour attirer plus d’étudiants. « Au début, les étudiants étaient sceptiques. Ils voyaient notre association comme très axée sur le droit ou partisane politiquement, confie Simeo Pont, président de SQYMUN, en licence 3 en études européennes et internationales. Ce n’est pas ce qu’on veut faire. »

D’ailleurs, « ça peut devenir très répétitif de faire que des conférences, avoue le président. Et l’éloquence ne convient pas à tout le monde. » C’est pourquoi, l’association organise également des débats informels autour de petits déjeuners pour parler de « la place des femmes en politique, donne en exemple la vice-présidente de l’association, Clémence Ternier. On n’a pas que vocation à faire de la diplomatie. »

Même si elle reste quand même dans l’ADN de leur association. Cette année, les membres se sont donnés pour mission de lutter contre le changement climatique. C’est l’objectif numéro 13, convenu par les États membres de l’ONU, qui se sont mis d’accord sur la mise en place de 17 objectifs de développement durable à atteindre d’ici 2030, selon le site de l’association. Ainsi, pour promouvoir l’action des Nations unies, ils ont organisé « une conférence sur le climat lors de la première assemblée générale de l’UVSQ, raconte le président de SQYMUN. L’année prochaine on se concentrera sur le droit des femmes. »

« On est les seuls en France à aller aussi loin [dans les projets Ndlr] », indique Simeo Pont. Par exemple, cette semaine, un voyage à Strasbourg est prévu, dans le cadre des élections européennes, pour leur faire découvrir les institutions.

Et concernant l’accessibilité aux simulations de conférences des Nations unies, la participation est payante. Mais pour les rendre accessibles à tous, ils les font payer cinq euros, un prix raisonnable selon la vice-présidente, contrairement à d’autres associations MUN. « Le MUN a un peu la réputation d’être élitiste. À Sciences Po, il faut payer 100 euros pour participer à une simulation d’une conférence des Nations unies, même si celle-ci dure sur plusieurs jours et avec des étudiants qui viennent du monde entier », explique Clémence Ternier.

La cérémonie d’ouverture a maintenant commencé. Une commission sur le désarmement nucléaire a lieu dans une salle et celle sur les réfugiés climatiques dans une autre. Et pour rassurer les étudiants sur le respect du protocole strict de ces simulations de conférences onusiennes, le président et la vice-présidente ont prévu des surprises.