Les habitués de la place de l’église et du parc du château n’ont pas pu passer à côté des changements qu’ont connu les lieux au cours des derniers mois. Le vendredi 24 mai, la municipalité plaisiroise a inauguré en grande pompe le réaménagement qui vient de se finir après un peu plus d’un an de travaux. L’opération a notamment permis de reconstruire entièrement le mur de clôture, de créer un square pavé, ou encore de reconfigurer le parc.
Cinq ans après l’inauguration de l’église Saint-Pierre, « restaurée de fond en clocher » rappelle la maire de Plaisir Joséphine Kollmannsberger (LR), s’est donc déroulée celle du réaménagement du parc du château et de la place Saint-pierre. Ces derniers ont en effet eu droit à une nouvelle jeunesse grâce à de nombreux aménagements. Le mur de clôture situé à côté de l’église a été entièrement reconstruit et déplacé de quelques centimètres pour « offrir une nouvelle perspective et un lien entre le parc, la place et le centre-ville », résume l’élue.
Une opération qui n’a pas été si simple car le mur est classé, comme l’a souligné la maire dans son discours d’inauguration, qu’elle a prononcé dans l’église Saint-Pierre pleine pour l’occasion. « Parce que pour réaligner un mur de quelques centimètres, […] il nous aura fallu plus de sept années de démarches, de tractations, un nombre incalculable de réunions…, indique Joséphine Kollmannsberger. Pierre André Lablaude et Ricardo Giordano (les architectes, Ndlr) ont porté à nos côtés un projet remarquable, mettant en valeur le site et offrant de nouvelles perspectives, nous ont accompagné auprès des hommes de l’art, nous permettant au final de décrocher le précieux sésame et l’autorisation tant attendue de lancer les travaux. »
Cette autorisation fut assortie de la condition de réaliser la renaturation du parc du château, qui a « été reconfiguré afin de se conformer à la composition paysagère d’origine », indique un document édité par Plaisir pour détailler l’ensemble de l’opération. « Ce chantier fut rendu possible grâce à une carte de chasse de 1780 et une cartographie détaillée dite d’état-major de 1818 », précise la maire.
La municipalité a donc fait supprimer la futaie qui avait poussé de façon anarchique à l’entrée du parc, non sans une importante levée de boucliers Plaisirois à l’époque. « À sa place, une centaine de tilleuls sont venus prolonger les allées déjà présentes de part et d’autre du canal », précise le document de Plaisir. Au total se sont « plus de 2 250 végétaux » qui ont été replantés dans le parc du château selon la maire.
D’ailleurs, juste à côté de l’ancienne futaie, l’une des découvertes importantes de l’opération a été la valeur de la statue qui trônait sur son piédestal, abîmée par des actes de vandalisme et par le temps, et désormais comparée à celles du parc de Versailles. Si cette statue à pu être restaurée et devrait prendre place dans le hall du château pour être protégée, une copie de l’original a été remis en place dans le parc la veille de l’inauguration.
L’opération a également permis de restaurer le portail historique du parc, ainsi que d’aménager deux nouveaux accès, dont l’un face à la porte de l’église. « Un vrai chef d’œuvre de maçonnerie et de ferronnerie », estime Joséphine Kollmannsberger, remerciant l’entreprise « qui a déplacé les piliers historiques d’un seul tenant ».
Le long de l’église justement, un nouveau square a remplacé l’ancien carré d’herbe abandonné. En hommage, le nom de Pierre-André Lablaude, l’architecte en chef de l’opération décédé l’été dernier, lui a été donné. Enfin, l’opération a permis de redonner à trois zones du parc leur fonction d’origine : l’étang a été curé « pour remplir son rôle de récupérateur d’eau », le verger a proximité de l’église a été replanté d’arbres fruitiers, et la « zone humide du ru Maldroit a elle aussi retrouvé son aspect d’origine », détaille la Ville.
Le document de Plaisir précise que l’opération aura coûté 1,5 million d’euros au total. Et comme l’a rappelé l’un des architectes du projet, Ricardo Giordano, une dernière opération devra compléter le tout « dans les années à venir : le réaménagement du parvis » de l’église.