Alors que sept projets ont été présentés par SQY pour aménager la colline d’Élancourt en vue des JO 2024 – parmi lesquels le SQY dôme, qui semble tenir la corde comme le révèle Le Parisien-, une association monte au créneau pour faire part de son inquiétude. Les amis de la Revanche, collectif composé, d’après son porte-parole Tristan Péribois, de « quelques centaines » d’habitants saint-quentinois, a publié le 9 avril un communiqué. Le but : « mettre en garde l’opinion publique […] sur le danger que représentent de tels projets » sur un site qui, selon eux, « renferme un grand et évident potentiel de pollution ».

Dans une lettre du 7 mars, adressée notamment aux ministres des sports et de la transition écologique, le collectif va même plus loin, mentionnant la présence de « déchets ménagers », « gravats », « déchets de casse automobile et d’autres déchets de nature inconnue » qui auraient été « enfouis entre 1960 et 1995 ». Le courrier fait également état de « dépôts sauvages réguliers, du déchet banal au déchet chimique » sur la colline, dont certains buissons cacheraient des « bidons de peintures et d’acides ».

« Nous avons constaté que la terre formant la surface de la colline est un mélange de terre et de déchets, affirment également Les amis de la Revanche. Mais également qu’il subsiste une fosse de vidange […] au pied de la colline. Nous avons également découvert deux tubes orange […] pouvant servir à évacuer un gaz et évaluer sa teneur. Ce qui veut dire que les déchets enfouis méthanisent dangereusement. » Le collectif reproche à Jean-Michel Fourgous, président LR de l’agglomération et maire d’Élancourt, d’être « poussé par ses ambitions d’excellence et d’innovation » et d’ « occulte[r] les risques environnementaux du point culminant de la région, une colline en réalité artificielle ».

Dans les colonnes du Parisien, comme sur le plateau de TV78, ce dernier assure que « la stabilisation de la terre est un problème réglé depuis longtemps », tandis que Les amis de la Revanche demandent d’ « annuler » l’organisation de l’épreuve olympique de VTT de Paris 2024 sur la colline et que le site soit « classé irrévocablement inconstructible ». Pour rappel, le collectif a été créé en 2014 suite à une réunion publique sur un projet de « hangar réfrigéré où l’on pouvait faire du ski sur la colline d’Élancourt », selon Tristan Péribois, contacté par La Gazette. Le projet de station de sports d’hiver avait fini par être abandonné pour raisons financières.