L’entreprise spécialisée dans les roulements SKF s’est associée à la Fondation agir contre l’exclusion (Face) Yvelines pour organiser le 2 avril dans son siège français, à Montigny-le-Bretonneux, sa première Job academy à destination de personnes en situation de handicap. 13 parrains et marraines, salariés de l’entreprise, ont rencontré pour la première fois leurs filleuls, en recherche d’emploi et reconnus travailleurs handicapés, qu’ils vont accompagner toutes les deux semaines durant quatre mois.

Ces 13 salariés engagés dans cette opération sur la base du volontariat, vont donner « du temps, du conseil, leur expérience, leur vécu », souligne Mohamed Mansouri, directeur de Face Yvelines, lors de son discours inaugural, insistant sur l’« apprentissage réciproque » au sein du binôme.

Des binômes formés par Amélie Berteche, chargée d’emploi et développement Ressources humaines (RH) chez SKF France. « Avec l’aide de Face », elle les a « matchés » en fonction des « hobbies, projets professionnels, de ce qu’il y avait à travailler et du degré d’éloignement de l’emploi », confie-t-elle. Clémence Le Baut, 28 ans et soufrant d’un « handicap psychique stabilisé », d’après ses dires, est par exemple parrainée par Delphine Spinelli.

« On a du mal à aller à la rencontre de personnes en situation de handicap, alors qu’on a une forte volonté de travailler sur le sujet, indique cette dernière, par ailleurs DRH adjointe chez SKF. Avec Face, on s’est dit, ‘‘pourquoi on ne ferait pas une Job academy handicap’’. Ça a été acté il y a six mois. »

Sa fonction de marraine consiste à « [s]’ouvrir [au] profil [de sa filleule], […] être en capacité de pouvoir l’accompagner, cheminer avec elle, faire en sorte de découvrir ce qu’elle cherche, ses questionnements autour de l’insertion » et lui « faire profiter » de ses compétences « pour qu’elle trouve sa voie plus rapidement », assure-t-elle.

« Je recherche un élan, une sorte de coach qui puisse me guider, affirme de son côté sa filleule, à la recherche d’un poste dans la communication. C’est rassurant, et il y a le [fait de] tisser des liens sociaux, plutôt que de chercher toute seule. »

En revanche, il ne devrait a priori pas y avoir d’embauche à la clé chez SKF pour ces travailleurs handicapés. « Ce n’est pas l’objectif, c’est avant tout d’être un accélérateur et un tremplin pour l’insertion des filleuls, que ce soit chez SKF ou pas », explique Delphine Spinelli. L’entreprise, qui compte certains travailleurs handicapés parmi ses 3 000 salariés français, organise d’autres événements liés au handicap, comme un tournoi de football sur son site de Saint-Cyr-sur-Loire, en collaboration avec l’association Special olympics, rassemblant environ 150 jeunes en situation de handicap.