« 20 ans, c’est l’âge de raison », déclare fièrement Mohamed Mansouri, directeur de la Fondation agir contre l’exclusion (Face Yvelines), lorsqu’il prend la parole. Devant les administrateurs, les collaborateurs et l’équipe du club, invités à l’hôtel Le Louis à Versailles le 21 mars pour célébrer leurs 20 ans d’anniversaire – sachant que la grande cérémonie aura lieu en octobre prochain – il fait un retour positif sur les dernières années.

Créé en 1999 à Saint-Quentin-en-Yvelines, la fondation a eu pour mission « de rapprocher le monde économique et l’univers éducatif, de favoriser l’employabilité et l’accès à l’emploi », rappelle le directeur de Face Yvelines. Ces objectifs se sont traduits par des actions de parrainages entre demandeurs d’emploi et salariés en activité, d’immersions au sein d’entreprises ou encore de collaborations entre élèves et professionnels sur des projets communs.

« Tout ceci n’aurait pas été possible sans l’implication des collaborateurs et des partenaires », remercie Mohamed Mansouri. Face Yvelines compte 2 000 collaborateurs d’entreprises et 100 partenaires. Sachant que ces derniers participent au financement du club. « Nous sommes financés à 50 % par des fonds publics qui proviennent de l’agglomération de SQY, du conseil départemental, de l’État et du conseil régional ; et à 50 % par des fonds privés qui viennent des cotisations des membres, de la taxe d’apprentissage, ou encore de mécénats », détaille le directeur.

L’adhésion au club demande un certain investissement. Les collaborateurs des entreprises engagés doivent consacrer 20 heures par an à la fondation, selon Mohamed Mansouri. Et les résultats semblent concluants. L’action du club pour le retour à l’emploi a permis à 68 % des accompagnés de retrouver un travail. Par exemple « les personnes qui ont reçu une aide pendant six mois, ont décroché un emploi dans les trois mois à l’issue de l’opération », illustre le directeur de Face Yvelines.

Dans les écoles, le combat est similaire. Il s’agit de les sensibiliser au monde de l’entreprise et de leur permettre d’y mettre un premier pied. Une nécessité pour Christophe Jeanmougin, professeur de technologie au collège Gustave Courbet à Trappes. « Certains professeurs se coupent trop du monde de l’entreprise », déplore-t-il. Après avoir régulièrement fait des visites avec ses élèves de troisième chez Thalès, il a intégré le programme « Graine d’entreprise » de la fondation.

En collaboration avec les ingénieurs de la société, la classe du professeur de technologie a créé une clé USB qui a pour modèle un drone de Thalès. Suite à cette expérience, Christophe Jeanmougin a voulu aller plus loin en développant un programme de tutorat avec des salariés de l’entreprise pour aider les élèves dans leur projet d’orientation. A l’issue de cette expérience Sentia Mandjiny, une des élèves du professeur, y voit plus clair. « Je sais maintenant que je ne veux pas travailler chez Thalès. Ce que je veux faire, c’est du journalisme », confie-t-elle.