L’AS Montigny-le-Bretonneux handball (ASMB) s’est inclinée le 6 avril face à Plouvorn (26-20), dans le cadre de la 17e journée de N2 féminine. Une nouvelle défaite en autant de rencontres – après celle 34-22 à Cergy – pour l’entraîneur Williams Constant, qui a repris les rennes de l’équipe suite au limogeage de Denis Chollet il y a près d’un mois.

« Williams Constant était le préparateur physique et l’entraîneur adjoint, qui était en standby depuis octobre, indique le président du club, Christophe Reding. Le nom n’est pas encore décidé pour la saison prochaine, nous sommes sur trois pistes. Fin de cette semaine ou fin avril, ce sera décidé. Ça prendra effet à partir de la saison prochaine. Williams Constant terminera la saison, charge au nouvel entraîneur de faire son recrutement. »

Pour justifier la fin de la collaboration avec Denis Chollet, il évoque « des objectifs » qui ne seront pas atteints. « On avait recruté Denis Chollet il y a trois ans avec un objectif de montée en N1, expose-t-il. Au vu des résultats de cette saison, la montée en N1 ne sera pas possible. Au bout de trois ans, on est à la fin d’un cycle. » A cinq journées de la fin, le club pointe à la 7e place de sa poule. Avec huit victoires et neuf défaites en 17 rencontres, les Ignymontaines ont onze points de retard sur la 2e place (synonyme de barrages d’accession en N1, Ndlr) et sept d’avance sur la zone de relégation.

Une situation au classement qui a motivé le club a prendre cette décision forte, après pourtant une victoire face à Colombelles/Troarn (28-25), le 9 mars dernier. « La victoire n’excuse pas le nombre de défaites qu’il y a eu avant, souligne Christophe Reding. Les recrutements se font maintenant, un entraîneur doit pouvoir prendre le poste courant avril pour que derrière, il ait le champ libre pour pouvoir recruter pour la saison qui suit. Si vous attendez juin ou juillet, vous récupérez les gens qui n’ont pas été récupérés ailleurs. On veut trouver quelqu’un qui ait l’aura d’un point de vue sportif et le potentiel de recruter des joueuses qui permettront l’accession à la N1 et surtout le maintien. »

Mais pour Denis Chollet, son licenciement a d’autres motifs. Le désormais ex-coach se dit « très déçu » de la fin de son contrat et « un peu aigri car j’ai commencé à travailler avec des joueuses et ce travail-là n’est pas abouti ».

« Lors de mon entretien, le président m’a dit texto que huit joueuses se sont plaintes à lui (de ses méthodes d’entraînements, Ndlr), en me nommant ces joueuses, évoque-t-il. Quand j’ai eu ces mêmes joueuses au téléphone ou par écrit, je leur ai dit que j’étais désolé de les avoir heurtées. Elles m’ont répondu : ‘‘Jamais de la vie on est allées voir le président et se plaindre vis-à-vis de lui. Si on avait des choses à dire, on les aurait dites en face’’. » Il estime, sans en être certain, que son licenciement pourrait également avoir des raisons économiques.

S’il reconnaît que les objectifs sont « aussi liés à des subventions », le président, lui ne souhaite pas s’étaler sur le sujet. « Il y a eu d’autres problèmes que je n’ai pas forcément envie d’évoquer, explique-t-il. Il y a une vie dans un groupe. Parfois il y a des choses qui vont et parfois des choses qui ne vont pas, comme dans une famille. » Christophe Reding préfère désormais se focaliser sur les prochains objectifs du club, à savoir « préparer au mieux la saison prochaine et assurer le maintien », mais également « conserver un certain nombre de joueuses » pour, lors du prochain exercice, répondre à un « impératif de montée ».

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