Alors qu’elles maîtrisaient le match, les handballeuses de Montigny ont connu des dernières minutes plus difficiles, pour finalement être accrochées (24-24) par Lomme Lille, le 25 février.
« Dommage. » Tel a été le premier mot prononcé par Christophe Reding, président de l’AS Montigny-le-Bretonneux handball (ASMB), interrogé par La Gazette après le match nul concédé par son équipe (24-24) face à Lomme Lille, le 25 février lors de la 15e journée de N2 féminine. Une rencontre qui est « la copie de plusieurs matchs qu’on a eus à domicile », soupire le président. « On a des très bons résultats en 1re mi-temps, et sur la fin de match, [il y a] de la fatigue, poursuit-il. C’est un problème de longueur de banc. On a fait venir des plus jeunes, mais on n’a pas 14 joueurs de niveau Nationale. Les plus fortes jouent une heure, donc en fin de match, c’est compliqué. »
En l’occurrence, lors de cette rencontre face à un adversaire moins bien classé qu’elles – mais qui est la réserve d’un club pro et a bénéficié de l’apport de plusieurs joueuses de l’équipe première, évoluant en D2 –, les Ignymontaines ont maîtrisé le match, menant de 5 buts à la mi-temps et même de 6 buts à plusieurs reprises en 2e période. Mais elles ont finalement craqué dans les 10 dernières minutes, malgré les six buts de leur ailière Maja Veljkovic, co-meilleure marqueuse de la partie. « C’est un souci qu’on a sur pas mal de matchs. On mène quasiment tout le long, et sur les rotations, je n’ai pas assez de joueuses. Là, j’ai fait jouer deux jeunes de l’équipe 2, et on a à ce moment-là souvent une baisse de régime », analyse l’entraîneur, Didier Creuzot.
« À la fin, il y a eu des pertes de balle qu’on a eues, constate Christophe Reding. Les autres n’ont pas lâché, et nous, on a fait des ‘‘bêtises’’ qu’on n’aurait pas dû faire. » Didier Creuzot parle lui d’un « problème pour terminer les matchs », dû à un « manque de physique, car on n’est pas très nombreux aux entraînements ». « Le physique, avec que trois entraînements par semaine, je leur ai demandé de faire ça à côté », ajoute-t-il, estimant que l’équipe « a fait un très bon début de saison, on a été meilleure attaque et meilleure défense, puis on a eu un trou et depuis on a un peu de mal ».
Montigny est actuellement 5e de sa poule de 12 équipes, avec huit victoires, un nul et six défaites, à 5 points de la 1re place, qui permet de monter, et quatre de la zone de relégation (les trois dernières places), Montigny reste mesuré en matière d’ambition. « Déjà de se maintenir, et si on peut être dans un top 5-top 3, ce serait sympa », espère Christophe Reding. Didier Creuzot se montre lui plus prudent. « Par rapport aux réalités et au contexte actuel de Montigny, il faut rester cohérent. Le plus important est de trouver le moyen de se maintenir le plus vite possible, et de commencer à préparer l’année prochaine. On n’est pas un club pro, affirme l’entraîneur, évoquant ainsi un manque de moyens financiers. Ce serait une erreur de penser qu’on joue la montée. […] Dans un club avec un contexte pareil, monter, ça veut dire peut-être descendre encore plus bas [la saison suivante] et tout perdre. Donc il faut préparer, réussir à capitaliser sur ce qui a été mis en place. »
Mais avant de préparer la saison prochaine, l’ASMB doit bien négocier les sept journées qui lui restent dans l’exercice actuel. À commencer par un gros déplacement chez le 3e , Rosières, le 11 mars. « Cette poule, […] il n’y pas eu vraiment une équipe qui est restée en haut du tableau du début à la fin, toutes ont eu des petits à droite à gauche, juge Christophe Reding. C’est un match qui est à notre portée aussi, et on va donner le meilleur de nous pour ramener la victoire. »
