Les nouvelles conditions d’utilisation de l’aérodrome de Toussus-le-Noble permettront-elles de réduire les nuisances sonores générées par le survol des avions ? Dans son édition du 30 octobre 2018, La Gazette présentait l’accord trouvé entre les associations de riverains, dont une quarantaine est réunie dans l’Alliance associative, et l’Union des aéroclubs de Toussus (UAT), qui regroupe les principaux aéroclubs de l’aérodrome. Pour résumer, cet accord négocié pendant plusieurs mois prévoit entre autres de réglementer les tours de pistes des avions les samedis, dimanches et jours fériés, en fonction du bruit qu’ils génèrent.

Alors que toutes les parties prenantes à ce projet, comme la municipalité de Magny-les-Hameaux, principale commune de Saint-Quentin-en-Yvelines impactée, affichaient le souhait que ces nouvelles dispositions soient testées dès 2019, tous restaient suspendus à une décision de l’État … qui est finalement arrivée et l’expérimentation pourrait débuter dès avril. Une enquête publique est en effet actuellement en cours et prend fin le 4 mars au sujet de cet arrêté modifiant les conditions d’utilisation de l’aérodrome.

« L’objet de ce nouvel arrêté est, à titre expérimental et du 1er avril au 30 septembre 2019, de remplacer, pour les avions légers, les mesures saisonnières par un régime de privilèges de vol différenciés selon le classement créé par l’arrêté du 11 juin 2013 portant classification des avions légers selon leur indice de performance sonore (dit ‘‘Calipso’’) », résume la consultation publique de cet arrêté.

« Il est maintenant temps de valider les évolutions en matière de réductions des nuisances sonores apportées par cet accord par une expérimentation en vraie grandeur dès la prochaine période estivale qui démarrera le 1 avril 2019 », apprécie dans un communiqué l’Association ciel calme à Magny-les-Hameaux (ACCMH), membre de l’Alliance associative, qui se bat depuis des années pour obtenir une réduction des nuisances sonores et avait notamment obtenu en 2011 la mise en place d’une plage de silence les dimanches et jours fériés de 12 h à 15 h.

Et l’ACCMH mise grandement sur ces nouvelles mesures : « Nous avions le choix entre le ‘‘statu quo’’ et une expérience sans risque (si elle ne porte pas ses fruits, elle est réversible, Ndlr) qui devrait démontrer une diminution globale des nuisances sonores sur les week-ends d’avril à septembre, tout en initiant un processus d’amélioration continue. » Pour rappel, l’accord trouvé entre l’Alliance associative et l’UAT comprend également une « collaboration à la définition de trajectoires moins nuisantes » et « une charte de bonnes pratiques des usagers », détaille le communiqué de l’ACCMH.

CREDIT PHOTO : ARCHIVES