Un dispositif innovant visant à accélérer le retour à l’emploi va ouvrir en mars. Comme quelques autres collectivités avant elle, Saint-Quentin-en-Yvelines va prochainement voir s’ouvrir une « Entreprise éphémère pour l’emploi ». Pendant sept semaines, 50 demandeurs d’emploi de longue durée saint-quentinois vont intégrer cette structure virtuelle avec la mission de dénicher des offres d’emploi non connues des services publics. Cela leur permettra de développer leur réseau et de s’immerger dans une structure qui reprend les codes de l’entreprise, avec l’objectif de sortir du chômage à l’issue de l’expérience.

C’est donc le 12 mars prochain que l’entreprise éphémère pour l’emploi va être lancée à SQY, à l’initiative du cabinet de conseil RH BPI group, avec le soutien de nombreux acteurs de secteur de l’emploi ainsi que de l’agglomération qui met à disposition des locaux sur le quai François Truffaut à Montigny-le-Bretonneux. Cette « start-up virtuelle » part d’un postulat d’après le communiqué de presse transmis par BPI group : « Et si les personnes en recherche d’emploi n’étaient pas des demandeurs mais des acteurs ? »

En intégrant la structure, les 50 demandeurs d’emploi, exclusivement saint-quentinois, deviendront ainsi « recruteurs de jobs » pour sept semaines. « La mission de l’entreprise éphémère […] est de collecter un maximum d’offres d’emplois sur le marché dit ‘‘caché’’, non connu du service public de l’emploi et des jobs boards (plateforme de mise en ligne d’offres d’emploi, Ndlr) », explique le communiqué. Dans l’entreprise éphémère, l’activité de recherche d’emploi et donc transformé en recensement des offres d’emploi locales.

Et si l’entreprise est fictive, elle reprend les codes du monde du travail puisque « accompagnés par des coachs », au rythme de quatre jours par semaine, les 50 demandeurs d’emploi s’organiseront en équipe : « Prospection commerciale, gestion des ressources humaines, communication, web… », énumère BPI group. Le « double avantage » affiché par le concept est « de répondre aux besoins en main d’œuvre des entreprises d’un territoire », et de faire « vivre une expérience entrepreneuriale collective » aux demandeurs d’emploi.

« Les bénéfices sont multiples pour le participant, poursuit le communiqué, développement de son réseau, reprise de confiance en soi, revalorisation de ses compétences, acquisition des fondamentaux sur le ‘‘savoir vendre’’ et ‘‘savoir se vendre’’, développement ou renforcement tant de son image digitale que de savoirs être professionnels importants pour une entreprise (autonomie, travail en équipe,…). »

Le communiqué assure que l’initiative a fait ses preuves : « Sur les sept premières entreprises éphémères mises en place depuis septembre 2017 (dans d’autres villes française, Ndlr), en moyenne, un tiers des demandeurs d’emploi retrouve un poste à l’issue du programme, soit après les sept semaines, et plus de 60% en moyenne dans les six mois qui suivent. »

Pour intégrer l’entreprise éphémère, à l’instar d’une véritable entreprise, les futurs associés doivent candidater avec un CV et une lettre de motivation à déposer sur entreprises-ephemeres.fr avant le 8 mars. « Les candidats visés sont en priorité des personnes en recherche d’emploi depuis au moins un an », souligne le communiqué, précisant qu’ils doivent habiter l’une des 12 communes de SQY.

Des réunions d’information sont également organisées dans les différents pôles emploi de l’agglomération : les 12 et 19 février à Trappes ; le 18 février à Guyancourt ; le 19 février à Plaisir, le 26 février à la Cité des métiers de SQY. Pour y participer, les demandeurs d’emploi doivent s’inscrire auprès de leur conseiller.

Damien Guimier

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