La police nationale cherche ses cadets. Le major Yves Mathiot est venu, mardi 22 janvier à la préfecture des Yvelines, présenter la sélection et les missions des cadets de la république et des Adjoint de sécurité (ADS), fonctions ouvertes aux jeunes majeurs qui souhaitent plus tard passer le concours de gardien de la paix en interne. Si dans les Yvelines, seuls 10 postes de cadets sont à pouvoir cette année contre 100 ADS, les cadets sont les plus ardus à trouver.

« Le métier de policier est difficile mais passionnant, a commencé le major Yves Mathiot, devant la dizaine de jeunes venue à la préfecture ce mardi 22 janvier malgré la neige. Le concours de gardien de la paix est ouvert en interne à ceux qui ont effectué un an en tant qu’adjoint de sécurité ou cadet ». Les ADS sont ainsi « moissonnés » tous les trois mois, via une série d’épreuves physiques et d’oraux, et viennent ensuite assister les policiers dans leurs missions de prévention et de répression de la délinquance, de surveillance générale et d’assistance aux victimes. Les cadets auront les mêmes missions mais bénéficient d’un an de formation au préalable.

Leur sélection se fera en mars prochain via une série d’épreuves physiques et d’oraux. Les postes de cadets sont les plus difficiles à pourvoir, les jeunes se tournant le plus souvent vers les postes d’ADS. « Ça s’explique un peu par le fait que ce sont souvent des jeunes en échec scolaire, explique le major Yves Mathiot. Or la formation de cadet comprend 12 semaine en lycée professionnel. »

Selon le policier, cette formation, « qui comprend des cours de français, d’histoire et géographie, de mathématiques, d’informatique et d’anglais, peut être profitable aux jeunes, les aidera le jour du concours ». La rémunération entre aussi en jeu dans la préférence des jeunes pour les postes d’adjoints de sécurité, car les cadets sont rémunérés 550 euros durant leur formation tandis que les adjoint de sécurité touchent 1 360 euros en Île-de-France.

Parmi les jeunes présents à la présentation des postes mardi 22 janvier, Sophian, 18 ans, souhaite devenir ADS : « Toute ma famille travaille dans la police, explique-t-il, ça a l’air intéressant, c’est un métier de terrain. Mon frère a fait ADS, et maintenant il fait ce qu’il veut. »

Il compte passer la sélection en avril. A ses côtés, Matthis, 17 ans, qui se réoriente après un bac pro commerce, passera la sélection de cadet en mars : « Ça permet un bon accompagnement, on avance petit à petit ». Tous deux sont confiants pour les sélections, mais craignent l’épreuve d’oral de motivation devant un jury. Pour plus d’informations sur les inscriptions, aller sur lapolicenationalerecrute.fr.