Le conservateur du musée de la Ville explique que l’ambition de cette restauration serait « de remettre l’œuvre dans un état le plus proche de ce qu’elle était à l’origine ».
La Perspective de Marta Pan pourrait bientôt retrouver son aspect d’antan
La restauration de l’une des œuvres d’art public les plus connues de Saint-Quentin-en-Yvelines, la Perspective de Marta Pan, est envisagée par les services de l’agglomération.
Œuvre d’art majeure de Saint-Quentin-en-Yvelines, la Perspective de Marta Pan retrouvera-t-elle bientôt son aspect d’origine ? Bien qu’elle ne soit pas en péril, c’est en tout cas le souhait de l’agglomération qui a récemment lancé une étude de diagnostic pour la restauration de cette œuvre d’art moderne, située à cheval sur Guyancourt et Montigny-le-Bretonneux, juste à côté de la bibliothèque universitaire et en entrée du parc des Sources de la Bièvre. Un projet qui en est encore à ses tout débuts.
« C’est une œuvre qui n’est pas en très mauvais état, précise Frédéric Debussche, conservateur du patrimoine au musée de la Ville, qui est chargé de piloter la restauration. De tout temps, la collectivité a mené des travaux de restaurations sur l’art public, mais on a voulu inscrire la restauration de la Perspective de Marta Pan (qui est propriété de l’agglomération, Ndlr), parce qu’elle nécessite effectivement un important travail de revalorisation, d’autant qu’il s’agit de l’une des œuvres emblématiques de Saint-Quentin-en-Yvelines. »
La Perspective de Marta Pan est en effet bien connue des Saint-quentinois. Située de part et d’autre du boulevard Vauban, elle est composée de trois bassins successifs et de sculptures monumentales en acier : un premier bassin rectangulaire avec ses trois formes géométriques, un bassin circulaire et sa « flèche » pointant les deux portions de cercle sous lesquelles coulait à l’époque de l’eau, et le dernier bassin rectangulaire traversé par une passerelle. Sa conception remonte au milieu des années 80 et sa réalisation s’est achevée totalement en 1995. Elle est l’œuvre de la célèbre artiste Marta Pan, épouse d’André Wogenscky, architecte et collaborateur de Le Corbusier.
Si le conservateur du patrimoine au musée de la Ville souligne que « ce n’est pas une œuvre qui est en péril », il avance cependant la nécessité qu’elle soit « entretenue » et l’ambition que la restauration permette « de remettre l’œuvre dans un état le plus proche de son état d’origine ». Pour ce second point, Frédéric Debussche fait par exemple référence au souhait que la Perspective retrouve son mouvement d’eau initial, notamment la cascade d’eau qui s’écoulait auparavant sur les marches au niveau des deux cercles.
Mais la Perspective de Marta Pan souffre également de quelques légers désordres, confirme le conservateur. « Il y a l’étanchéité des bassins à vérifier pour les maintenir en bon état, explique-t-il, la question des maçonneries, des dalles et parements, […] des sculptures métalliques qui sont à restaurer, notamment la ‘‘flèche’’. La remise en mouvement du circuit d’eau est également à étudier, ainsi que le système d’éclairage dont bénéficiait une partie de l’œuvre initialement. »
Récemment, l’agglomération a donc lancé un marché public portant sur une étude de diagnostic, de faisabilité et de programmation pour la restauration de la Perspective, qui doit être attribué courant janvier. « Comme c’est une œuvre quasiment d’architecture, très monumentale, et qui est plus complexe qu’il n’y paraît, il est absolument nécessaire de commencer par une étude préalable », avance Frédéric Debussche. Cette étude doit permettre de « voir précisément ce qui est à restaurer, et comment il faut le restaurer », résume le conservateur. Et de poursuivre : « Sur la base de cette étude, on verra à quelle échéance on pourra lancer la restauration proprement dite. L’idéal serait de pouvoir le faire avant la fin de l’année 2019. »
